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Beaucoup de questions sans réponse autour de BIXI

Le dépôt des états financiers 2011 de BIXI a encore été repoussé, ce qui alimente les spéculations et suscite des questions.

En premier lieu, les corrections comptables demandées par le vérificateur général de la Ville pourraient-elles plomber les résultats de la société?

Le vérificateur a demandé que la Société de vélos en libre service (SVLS) assume totalement l’amortissement lié à l’achat des bornes informatisées et cesse de les calculer dans les comptes de Stationnement de Montréal.

Certains se demandent aussi si le litige commercial entre la SVLS et son fabricant de bornes, 8D Technologies, ne risque pas de coûter cher à BIXI, en plus de freiner son développement aux États-Unis.

«Les finances vont bien», rétorque le porte-parole de la SVLS, Michel Philibert. Les pertes de l’année 2011 devraient baisser de moitié par rapport à celles de 2010 et la rentabilité est toujours au menu pour l’exercice 2012, a-t-il ajouté.
L’autre point d’interrogation concerne le prêt de 37 M$ accordé par la Ville à la SVLS.  Le taux de 2% accordé par la Ville est une subvention déguisée, clament certains en se basant sur le rapport du vérificateur général. Ce dernier a estimé que la Ville empruntait à des taux oscillant entre 3,45% et 5,15% et ne devrait donc pas offrir un taux aussi avantageux que 2% à la SVLS.

La Ville se défend d’avoir accordé une subvention déguisée. Elle ajoute que le prêt ne coûte rien aux Montréalais puisque les 37 M$ ont été puisés à même un surplus budgétaire qui aurait autrement été placé à environ 2%.

Qu’en est-il finalement de la vente du volet international de BIXI? La Ville ne peut exercer, même indirectement, une activité commerciale. Pour se conformer à la Loi, elle devrait donc vendre le volet international de BIXI.


La SVLS travaille à séparer les actifs internationaux et locaux, ce qui explique les délais dans la présentation des états financiers, résume M. Philibert. Il faudra ensuite déterminer le prix de vente et entamer des négociations concrètes avec les repreneurs intéressés.

Plusieurs options sont sur la table, a déjà affirmé le bras droit du maire, Michael Applebaum. On a parlé d’un repreneur londonien, de la Société de transport de Montréal (STM), puis de potentiels repreneurs québécois. Depuis un an, l’administration Tremblay planche sur la question. Aucune option concrète n’ait jusqu’ici été annoncée.

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