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Projet Montréal veut lancer une brigade des chantiers

Le chantier de la rue Wiseman dans Outremont. Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

En cas de victoire électorale, le 5 novembre prochain, Projet Montréal s’engage à créer une brigade d’inspection des chantiers qui sera chargée de sillonner les arrondissements montréalais.

«Des chantiers, il y en a beaucoup, mais malheureusement, par manque d’inspection, on se retrouve souvent à refaire des travaux par la suite», a expliqué mercredi Valérie Plante, candidate de l’opposition à la mairie de Montréal.

Cette dernière promet de créer cette unité qui serait composée d’une dizaine d’inspecteurs et d’ingénieurs, dont la mission serait uniquement de «trouver les problèmes et sonner l’alerte rapidement». «Comme ça, on n’aura pas à tout refaire par la suite», a précisé l’actuelle conseillère de Ville-Marie.

Cette brigade agirait «en collaboration» avec les inspecteurs d’arrondissement «qui ont déjà un millier de choses» à gérer, a ajouté la chef de Projet Montréal.

Selon cette dernière, qui évalue le budget annuel d’un tel projet à 3M$, cette escouade permettrait de réaliser de nombreuses économies «à moyen et long terme» et de réduire «le stress» et «l’exaspération» des résidents. Elle libérerait également le Bureau de l’inspecteur général (BIG), chargé de surveiller l’octroi et l’exécution des contrats, qui a déjà dû mettre son nez dans certains chantiers municipaux et qui pourrait se consacrer sur des dossiers plus importants, a souligné l’opposition officielle.

Conseiller du Plateau–Mont-Royal, Alex Norris y voit ainsi l’opportunité de réduire les risques de conflits d’intérêts potentiels puisque la surveillance actuellement de ces chantiers est principalement confiée à des entreprises privées.

«Le risque est assez grave que le privé surveille le privé a déclaré l’élu de Projet Montréal, soulignant l’une des recommandations de la commission Charbonneau qui visait une expertise interne plutôt qu’externe. Ces firmes peuvent avoir eu des liens d’affaires avec les entreprises qu’elles inspectent ou peuvent souhaiter en avoir dans l’avenir.»

Appelé à réagir, le maire de Montréal, Denis Coderre, n’a pas voulu s’attarder sur ce sujet. «Je ne suis pas l’opposition de l’opposition. On a des chantiers, ça fonctionne, a-t-il répondu, avant d’évoquer l’impact du BIG. Quand il y a une situation, on peut les mettre sur la blacklist, on peut leur donner des reproches en conséquence.»

Fin août, Projet Montréal avait déjà promis la mise en place d’une police anticongestion, composée de policiers et de civils, qui serait amenée à effectuer des interventions d’urgence et de patrouiller sur l’ensemble du réseau routier.

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