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Une famille menacée d’expulsion implore le ministre Kenney

Le député de Québec Solidaire Amir Khadir a soutenu la famille Reyes-Mendez. Photo: Yves Provencher/Métro

Une famille d’origine mexicaine a supplié le ministre de l’Immigration Jason Kenney de revenir sur leur avis d’expulsion du Canada qui pourrait avoir lieu d’ici la fin du mois.

La demande d’asile des Reyes-Mendez, arrivée au Canada en 2008, ayant été rejetée, la famille risque maintenant l’expulsion. L’organisme Mexicains Unis pour la Régularisation (MUR) a tenté d’alerter l’opinion publique mardi par une conférence presse, à laquelle participait Amir Khadir, député de Québec Solidaire.

Fernando Reyes, 39 ans, dit avoir été intimidé, menacé et enlevé à deux reprises lorsqu’il habitait au Mexique, avec sa famille. Si cette dernière était expulsée, M. Reyes craint la police mexicaine qui, selon lui, serait liée au crime organisé.

Les raisons de ces enlèvements restent obscures. Mais la famille a répété mardi que le pays était en guerre. L’organisme MUR explique que leur demande d’asile a été refusée, car la famille n’avait pas fait la preuve de ses allégations.

«C’est une guerre contre la drogue et, même la police mexicaine est délinquante», a affirmé Ingrid Fernanda Reyes-Mendez, la fille âgée de 17 ans de M. Reyes.

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L’émotion était palpable à l’église Maranatha de l’arrondissement Rosemont–La-Petite-Patrie où la famille s’était réunie pour s’adresser aux médias. «M. Kenney, nous vous demandons de ne nous laisser rester au Canada», ont imploré à plusieurs reprises M. Reyes et sa femme Marisol Mendez, les sanglots dans la voix.

Selon M. Khadir, le cas des Reyes-Mendez illustre bien les problèmes engendrés par le projet de loi C-31 en vigueur depuis le 15 décembre et qui resserre la loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Le ministre de l’Immigration peut maintenant désigner des pays jugés «sûrs» où les ressortissants ont peu de chance que la demande soit acceptée. L’objectif est de lutter contre ce que M. Kenney appelle les «faux demandeurs d’asile».

Le Mexique ne se retrouve pas sur cette liste. Mais d’un autre côté, le Canada sous-estime la complexité de la réalité mexicaine, selon M. Khadir.

«À première vue, le Mexique est un pays avec un fonctionnement démocratique, mais la réalité est beaucoup plus complexe, a dit le député de Québec Solidaire. […] Certains secteurs de la police, et c’est de notoriété publique, sont de mèches avec les narcotrafiquants. Les citoyens peuvent considérer à juste titre vivre une insécurité. Surtout ceux comme M. Reyez qui ont dénoncé certaines de ces irrégularités.»

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