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Des hausses sur tous les fronts pour BIXI

Pour sa cinquième saison BIXI déploiera 50 nouvelles stations afin d’élargir le réseau actuel, «permettant ainsi aux utilisateurs de trouver plus facilement un point d’ancrage libre à proximité de leur destination», s’est félicité mardi le maire de Montréal, Michael Applebaum.

Les chiffres annoncés concernant BIXI font toutefois sourciller. Selon le communiqué de presse émis mardi, le nombre de stations passerait de 400 à 450. La Ville achètera aussi 100 nouveaux vélos, en majorité pour des remplacements, pour un total de 5000 vélos.

Or, le communiqué de presse de l’année dernière revendiquait 411 stations et 5120 vélos. Cela signifierait donc une baisse du nombre de vélos sur la route en 2013 et une hausse du nombre de stations de 39 unités et non pas 50, tel qu’annoncé. «C’est parce que les chiffres de l’année dernière prenaient aussi en compte Westmount et Longueuil», explique l’élu responsable des Transports à la Ville de Montréal, Réal Ménard.

Du côté des tarifs, les usagers subiront une hausse de 2,5% du forfait annuel. L’abonnement annuel passera ainsi de 80,50$ à 82,50$. Le service n’étant offert à Montréal que pendant sept mois, cela rend l’abonnement montréalais plus cher par mois qu’à Toronto, où BIXI roule tout au long de l’année.

Selon cette méthode de calcul, parmi la dizaine de villes qui ont adopté BIXI, seuls les Londoniens et les Bostoniens paient plus chers que les Montréalais pour le service. N’est-ce pas un peu injuste? «C’est un prix raisonnable compte tenu de la qualité du service», répond M. Ménard, qui précise qu’aucune représentation n’a été faite auprès de lui concernant le prix de BIXI. Michel Philibert, pdg par interim de la Société de vélo en libre service ajoute notamment que les Torontois ne bénéficient que d’un premier 30mn gratuit, alors qu’à Montréal ce sont les premières 45 minutes qui sont offertes lors d’un abonnement journalier.

Même si la question a déjà été évoquée par le passé, BIXI n’est pas encore prêt à rouler l’hiver. Cela doit notamment passer par l’établissement d’un réel réseau blanc. Les cyclistes hivernaux qui roulaient sur la piste de Maisonneuve mardi ont pu se rendre compte que cela faisait encore partie des vœux pieux.

De son côté, le parti Vision Montréal demande une plus grande transparence dans la gestion de BIXI et de l’offre de service. Le parti de Louise Harel note des iniquités entre les arrondissements au sujet du service. Il note aussi que le rapport financier de 2011 ne compile pas les activités de BIXI Toronto, supposément déficitaires, et il espère que la vente de BIXI international se fera à une entreprise québécoise.

Actuellement quatre acheteurs seraient en lice dont des québécois, indique M. Ménard. Selon le quotidien The Gazette, l’un de ceux là serait l’entreprise québécoise Procycle, qui pourrait même avoir déjà été choisie.

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