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L'open data se cherche une niche à Montréal

L’année 2011, verra-t-elle Montréal devenir une «ville ouverte», rejoignant ainsi des cités comme Vancouver, Toronto ou Londres? C’est ce qu’espèrent les tenants du mouvement open data (ouverture des données), qui voient dans ce projet la possibilité de créer plein d’applications informa­tiques qui facilite­ront la vie des citoyens ainsi que leur implication dans la bonne marche de leur municipalité. Rencontre avec Jean-Noé Landry, l’un des quatre fondateurs de Montréal ouvert.

L’ouverture des données, c’est quoi?
Il s’agit d’une philosophie de gouvernance dans laquelle, par exemple, une ville ou un gouvernement met à la disposition de tous, dans un format «manipulable», toutes ses données d’activité non confiden­tielles. On parle de données budgétaires, géographiques, statis­tiques, réglementaires, électo­rales… Partagées et mises à jour, ces données permettent aux citoyens de développer des applications informatiques et de les remettre gratuitement à la communauté, facilitant ainsi la vie de tout le monde. Les retombées économiques sont considérables.

Quels en sont les meilleurs exemples?
L’un des pionniers, www.fixmystreet.com en Grande-Bretagne, permet aux citoyens d’identifier un problème (nids-de-poule, graffitis) dans leur quartier. La Ville y répond et fait le suivi de chaque dossier. Les statistiques restent en ligne, motivant ainsi les villes concernées à réagir plus rapidement et les citoyens à s’impli­quer davantage. À Vancouver, www.vantrash.ca recense aussi les dates de la collecte des ordures ou du recyclage et vous alerte par courriel ou par SMS.

Si Montréal entrait dans la danse, jusqu’où pourrait-on aller d’ici 15 ans?
Supposons que vous voulez déménager. Pour chaque quartier, vous pourriez voir le taux de criminalité, le ratio élèves/professeur pour les écoles, de même que les listes d’attente dans les garderies du coin. Si vous deviez vous rendre à l’hôpital, vous pourriez connaître rapidement le temps d’attente moyen de chaque établissement. Les possibilités d’applications sont énormes, et celles-ci bénéficient à la popula­tion et aux entreprises tout en ayant un impact sur la qualité des services rendus par la Ville.

Trois applications qui font mouche

  • Grâce à www.openparliament.ca, vous rentrez votre code postal et vous pouvez suivre (presque) tout ce que dit ou fait votre député fédéral. Sur la même page, on peut lire ses dernières déclarations dans la presse, voir ses derniers tweets, ses interventions au Parlement et les projets de loi pour lesquels il a voté Oui ou Non. Si votre politicien se tourne les pouces, vous le saurez, et le site a même prévu un formulaire pour que vous le contactiez!
  •  L’application www.resto-net.ca recense les restaurants et les épiceries montréalais qui ont les pires résultats en termes d’inspections sanitaires. Le site créé par Jeff Wallace reprend les données des inspecteurs de la ville. À lire avant de choisir son restaurant!
  • Avec www.patinermontreal.ca, il suffit de taper son code postal pour visualiser les patinoires du coin selon le type d’activité pratiquée (hockey, patin libre). Le site créé par James McKinney permet aussi de connaître leur état et d’être alerté dès qu’elles sont resurfacées. 

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