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Une étude pour prévenir la détérioration du béton en présence de pyrite

La Ville de Montréal n’a pas connu de graves problèmes liés à la pyrite, mais puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, l’administration municipale a décidé de financer, en partie, une étude de l’Université Laval, qui vise à comprendre la détérioration du béton en présence de sulfure de fer.

Menée par Josée Duchesne, professeure au Centre de recherche sur les infrastructures en béton (CRIB), l’étude tentera de comprendre le problème de détérioration du béton qui a forcé les propriétaires de quelque 300 maisons de Trois-Rivières à réhabiliter les fondations et les dalles de béton de leurs résidences.

À terme, les tests menés pourraient être intégrés à la norme canadienne sur le béton, qui ne prévoit, pour le moment, qu’un avertissement en ce qui concerne la présence de sulfure de fer (pyrite et pyrrhotite) dans le béton. «Le problème à Trois-Rivières est lié au granulat qui a été utilisé pour fabriquer le béton, a expliqué Josée Duchesne. La pierre présentait du sulfure de fer qui a fait gonfler et fissurer le béton. Pour l’instant, le problème se concentre à Trois-Rivières.

Puisque l’industrie de la construction requiert de plus en plus de granulat et que nos carrières ne sont pas infinies, il est important de savoir comment tester la roche pour identifier la présence de sulfure de fer. Cela nous permettra de prévenir des problèmes semblables lors de l’ouverture de nouvelles carrières.»

La Ville de Montréal a approuvé, la semaine dernière, une aide financière de 10 000 $ dédiée à cette étude. «La Ville s’intéresse à la question parce que nous souhaitons nous assurer que nous n’ayons pas à faire face à la problématique [de la pyrite]», a indiqué le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin.

Une quinzaine de grands donneurs d’ouvrage, d’associations, de laboratoires d’essais et d’organismes gouvernementaux, dont Hydro-Québec, la Société d’habitation du Québec, le ministère des Transports du Québec, l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec et la Régie du bâtiment du Québec, participent aussi à l’étude, qui devrait durer trois ans et coûter près de 550 000 $.

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