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Un tarif social pour le transport en commun?

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – Une coalition d’organismes communautaires de Montréal souhaite la mise en place d’un tarif social pour le transport en commun.

Des manifestants se sont donnés rendez-vous au parc Émilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal, pour réclamer le «droit à la mobilité». Les participants, venus de milieux défavorisés et de groupes oeuvrant pour des personnes touchées par des problèmes de santé mentale, ont dénoncé la pression économique croissante qui s’exercent sur eux.

Avec les hausses des tarifs tant des loyers et des denrées que des médicaments ou de l’électricité, les impacts sur les dépenses des moins nantis sont grands. Et lorsque vient le moment de choisir où couper dans les dépenses, le transport arrive en tête des options. Le Mouvement collectif pour un transport public abordable estime que cette difficulté d’accès au transport se traduit par des personnes moins mobiles, certes, mais aussi captives de certains quartiers — ce que Jean-Yves Joannette nomme les «trappes d’immobilité».

Et plus le mois avance, plus les gens restent à la maison, n’ayant plus les moyens de se déplacer.

Le milieu communautaire est connu pour ses prises de position pour des logements abordables et pour ses réflexions sur la pauvreté qui continue de gagner du terrain au Québec. Et l’idée d’un tarif social du transport en commun n’est pas nouvelle, puisqu’elle s’applique déjà dans l’Ouest canadien.

À Calgary, une mesure similaire a été adoptée: chaque année, des citoyens moins fortunés peuvent obtenir un tarif réduit selon les données figurant à leurs déclarations de revenus. Les organismes de Montréal croient que ce même principe pourrait s’appliquer ici, et même à d’autres régions. Encore faut-il, souligne M. Joannette, qu’il y ait une ouverture pour en discuter.

«Particulièrement pour les personnes qui sont au ‘petit chèque’, celui qui vient d’être augmenté d’un faramineux 20 $ par mois, ces gens ne sortent plus parce que les dépenses en transport peuvent être coupées», déplore le porte-parole du Mouvement.

M. Joannette soutient que l’initiative de Calgary a permis que certaines personnes démunies puissent profiter de cet accès au transport pour retourner aux études ou trouver un emploi ailleurs que dans leur quartier, où les emplois à distance de marche ne sont pas toujours disponibles.

«Le discours voulant que les pauvres ne veulent pas travailler! Mais encore faudrait-il leur donner les moyens de se déplacer pour qu’ils puissent aller se chercher un emploi!», clame-t-il.

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