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ADM signe la fin de l’aérogare de Mirabel

Photo: TC Média

Aéroports de Montréal (ADM) persiste et signe: l’ancienne aérogare de Mirabel, qui est inoccupée depuis dix ans, sera démolie.

Un contrat a été octroyé mardi par le conseil d’administration d’ADM afin que l’aérogare soit décontaminée et démantelée. Le nom de l’entreprise québécoise choisie n’a pas été mentionné puisque le contrat n’a pas encore été signé.

«On ne peut pas continuer à mettre de l’argent dans un bâtiment qui ne sert à rien», a expliqué le président directeur-général d’ADM, James Cherry. L’administration aéroportuaire a dépensé près de 30M$ pour entretenir l’aérogare depuis sa fermeture.

ADM s’est défendue d´avoir laissé l’ancienne aérogare à l’abandon. M. Cherry a indiqué que dès 2004, un appel d’offres a été lancé pour trouver une nouvelle vocation au bâtiment. «Nous avons reçu une liste de projets, mais personne n’a réussi à trouver le financement», a dit M. Cherry.

L’administration aéroportuaire souhaite maintenant rédévelopper le site de l’ancienne aérogare et créer de nouveaux emplois. «Nous n’avons aucunement l’intention de laisser le site vacant, a dit le président d’ADM. Si nous pouvions le développer immédiatement, nous le ferions.»

Quelques heures avant la décision du conseil d’administration d’ADM, la Ville de Mirabel a transmis à ADM les détails de son projet évalué à près de 30M$ visant à convertir l’aérogare en centre de foires. Sa réalisation est toutefois conditionnelle à l’obtention d’une aide financière gouvernementale et à l’inspection du bâtiment.

«Nous demandons à ADM de surseoir encore une fois au 31 décembre sa décision de démolir l’aérogare. (…) Nous n’avons eu que quatre mois pour développer notre projet, a déclaré mardi midi le maire de Mirabel, Jean Bouchard. Ce dernier a souligné que les analyses de son projet de centre de foires ont confirmé «sa faisabilité technique et économique».

Puisque le contrat de démolition est attribué, M. Bouchard a indiqué que «tout est sur la table» pour renverser la décision d’ADM. Ses fonctionnaires étudient la possibilité de ne pas émettre le permis de démolition. Un regroupement de citoyens l’encourage aussi à saisir les tribunaux et à demander une injonction.

James Cherry a précisé qu’ADM n’aura pas à demander un permis de démolition à la Ville de Mirabel puisque c’est un site fédéral.

Le maire de Mirabel a déploré l’absence du gouvernement fédéral dans le débat entourant l’avenir de l’aérogare. La ministre fédéral des Transports, Lisa Raitt, n’entend pas intervenir dans le dossier. «Il incombe à Aéroports de Montréal de recevoir et d’examiner les solutions de rechange, les projets et les initiatives possibles se rapportant à l’ancienne aérogare, a indiqué par courriel l’attachée de presse de la ministre, Jana Régimbal. Transports Canada ne s’ingère pas dans les activités courantes de cette société et respecte l’autonomie de celle-ci à cet égard.»

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