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Le compostage doublera à Montréal en 2015

Photo: Métro

D’ici la fin de l’année, le nombre de ménages concernés par la collecte des résidus de table passera de 98000 à 199000 portes. D’ici 2019, ce sont tous les immeubles de huit logements et moins (soit 536 000 ménages) qui devront trier et déposer leurs déchets de table dans un bac brun fourni pour l’occasion. Ces déchets seront ensuite collectés à raison d’une fois par semaine avant d’être envoyés au compostage.

Voilà ce qui ressort de la stratégie de collecte des matières putrescibles 2015-2019 présentée mardi par la Ville. «C’est 25% plus corrosif d’enfouir les déchets et on n’a pas de plan B pour la planète, alors tout le monde doit participer», a déclaré le maire Denis Coderre en conférence de presse. Ce dernier n’exclut pas la coercition si les taux de collecte sont mauvais.

Actuellement, le taux de participation aux 98 000 portes déjà couvertes dans 9 arrondissements varie entre 20% et 40%. Mais l’élu responsable de l’Environnement, Réal Ménard croit qu’une bonne campagne de communication à large échelle et l’expérience acquise avec le recyclage devrait permettre d’obtenir des résultats suffisants pour atteindre l’objectif de valorisation de 60%.

D’ici 2019, la Ville aura aussi construit deux centres de compostage et une usine de biométhanisaton pour éviter d’envoyer ses déchets putrescibles à 150km de Montréal comme c’est le cas actuellement. Les ménages habitant dans des logements de 9 logements et plus seront à quelques exceptions près concernés par le compostage d’ici 2020. Leurs poubelles seront triées au Centre de prétraitement qui sera construit pour ajouter une étape de tri supplémentaire pour les sacs d’ordure traditionnels. Le gaz généré par la biométhanisation des matières putrescibles devrait permettre de couvrir le quart des besoins en gaz de la Ville.

La directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal, Coralie Deny soutient la nouvelle stratégie. «La collecte des matières organiques, c’est un volet important car cela représente 47% de nos déchets, ça va avoir un effet positif», a-t-elle indiqué. Même si les projets d’usines et de centres de compostage totalisent des investissement de 260M$, Mme Deny souligne que la Ville économisera dans les frais de transport et d’enfouissement tout en disposant d’un compost pour ses besoins horticoles.

Mais selon le parti Projet Montréal, cette stratégie est un constat d’échec. «Il n’y a rien dans le plan de la Ville pour desservir d’ici 2020 les 9 logements et plus, les commerces et industries», a critiqué l’élue Erika Duchesne. Elle croit que la Ville ne sera ainsi pas en mesure d’atteindre les objectifs gouvernementaux qui prévoient la fin de l’enfouissement des matières organiques d’ici 2020.

Qui est concerné et quand?

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