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Des étudiants de l’UQAM songent déjà à débrayer

Photo: photcal.com

Quelques jours après la rentrée, des étudiants universitaires songent déjà à reprendre le mouvement de grève initiée l’hiver dernier.

L’Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal (AFESH-UQAM) organise vendredi une assemblée générale de grève. Sur son site internet, elle mentionne qu’au printemps, ses membres avaient décidé de tenir une nouvelle assemblée au cours de la première semaine du trimestre d’automne «si des expulsions étudiantes ou de nouvelles judiciarisations pour des raisons politiques avaient lieu».

Or, au mois de juin, Justine Boulanger, qui siégeait au conseil d’administration de l’UQAM,a été suspendue pour une période d’un an. La direction de l’UQAM lui reprochait d’avoir participé à des manifestations étudiantes au cours desquelles elle aurait empêché le bon déroulement de cours et elle aurait bloqué des couloirs. Huit autres étudiants étaient aussi passibles de suspension, mais ils s’en sont sortis sans sanction. René Delvaux, un étudiant qui participait aussi aux travaux du conseil d’administration de l’UQAM, a dit être victime de «répression politique», à la suite du refus de sa demande de prolongation de maîtrise, ce qui a entraîné la fermeture de son dossier académique.

«Nous devrons nous positionner en tant qu’association étudiante sur ces expulsions et sur la poursuite ou non de la grève», a écrit l’AFESH-UQAM, qui dénoncent aussi les politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Métro a tenté de communiquer avec un représentant de l’association étudiante, mais personne n’a retourné notre appel.

L’Association facultaire des étudiants en art de l’UQAM tiendra aussi une assemblée générale de grève lundi prochain. Ses motivations découlent des politiques d’austérité de Québec, mais aussi des mesures de sécurité que la direction de l’UQAM a mis de l’avant pendant la grève étudiante l’hiver dernier.

L’UQAM surveille de son côté de très près les activités qu’organiseront les associations étudiantes. «La grève est pour le moment hypothétique, a dit mercredi la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers. On prendra des mesures en temps et lieu.»

Au printemps, l’UQAM avait accordé un contrat de 500 000$ pour rehausser la sécurité entre ses murs. Elle avait de plus demandé une injonction pour empêcher les étudiants en grève de perturber le bon déroulement des cours.

Un appel de candidature a par ailleurs été lancé la semaine dernière pour pourvoir les deux postes réservés aux étudiants au conseil d’administration de l’UQAM. Ceux-ci seront comblés d’ici le mois d’octobre, a indiqué Mme Desrochers.

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