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Seul au coeur du Nord québécois, avec juste une boussole pour revenir

Photo: Collaboration spéciale

La situation de l’aventurier québécois Frédéric Dion commence à devenir délicate. Lâché depuis lundi au niveau du 52e parallèle, sans carte, sans GPS et sans nourriture, avec juste une boussole, une trousse de survie et un canoë, le jeune homme n’a depuis quasiment pas mangé ni dormi.

«La pluie très présente a provoqué une crue de la rivière que je descends, rendant la pêche impossible pendant les deux premiers jours. Mais là, je viens de pêcher une petite truite alors ça m’encourage», explique le jeune homme, au bout de son téléphone satellite. Comme la pluie semble cesser, il pourra enfin repérer des traces animales et, qui sait, attraper quelques lièvres au collet.

Avec jusqu’ici, dans l’estomac, deux tasses de bleuets agrémentés de fourmis et moins de quatre heures de sommeil par nuit, le froid commençait à se faire sentir. «Comme il dépense 7 000 calories par jour, il faut absolument qu’il trouve de quoi manger aujourd’hui [mercredi], sinon il risque bientôt de devenir très fatigué et de ne plus pouvoir avancer», illustre Marie-Hélène Giguère, qui pilote l’expédition à distance pour Scouts du Canada. Une alimentation normale procure 2 500 calories par jour.

«Je ne peux pas m’arrêter pour guetter une proie ou me reposer, si je m’arrête de bouger, je deviens fou à cause des nuées de mouches noires et de moustiques qui sont constamment autour de moi», explique de son côté l’aventurier, qui trouve quand même le temps d’apprécier le paysage à couper le souffle.

Ce n’est pas la première expédition du porte-parole de Scouts du Canada. Mais c’est sa première sans nourriture, un peu comme le fait Bear Grylls, vedette de l’émission de télé Man vs Wild. La différence, c’est que Frédéric Dion est seul, sans équipe télé autour de lui. «Et que lui fait exactement le contraire de ce qu’il faut faire en matière de survie», ajoute Frédéric Dion. Interdiction en effet de courir, nager, grimper ou sauter sous peine de se blesser.

Un comité de survie suit aussi attentivement son cheminement. Trois fois par jour, Frédéric déclenche sa balise de positionnement satellite, donne les coordonnées géographiques de son emplacement. Le bouton vert indique que tout va bien. Le déclenchement du bouton orange indiquerait qu’il n’est pas en danger, mais qu’il abandonne. Et si, par malheur, c’est le bouton rouge qui est actionné, la Sécurité civile sera immédiatement en état d’alerte.

Comme par le passé, son aventure alimentera les conférences qu’il donne dans des écoles ou des entreprises sur le dépassement de soi et la réalisation de ses rêves. Si tout se passe comme prévu, l’aventurier conférencier aura atteint d’ici 10 jours une pourvoirie ou croisé des pêcheurs qui le ramèneront à la civilisation.

Son kit de survie…

  • Sa ceinture scoute peut devenir une tente, un hamac et même un kayak en coupant des branches pour réaliser l’armature.
  • Dans son kit : Briquets, couteau suisse, boussole, tête de hache, lance-pierres, fil à collets nécessaire à la pêche, corde, filet à moustiques, savon et crème de zinc, lime pour la hache, mini lampe de poche et pierre à feu. Le tout doit tenir dans sa gourde.
  • Une balise de positionnement, un appareil photo et un téléphone satellite.

Pour suivre son aventure au quotidien:

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