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Les camps canadiens de la Première Guerre mondiale ramenés à la vie

CASTLE MOUNTAIN, Alta. – Une nouvelle exposition sur les prisonniers de guerre détenus au Canada pendant la Première Guerre mondiale ouvrira ses portes l’été prochain sur le site historique de Banff, en Alberta.

Le gouvernement Harper a mis sur pied, en 2008, le Fonds canadien de reconnaissance de l’internement durant la Première Guerre mondiale, d’une valeur de 10 millions $. Ce dernier doit soutenir des projets visant à commémorer les expériences de milliers d’Européens emprisonnés entre 1914 et 1920, et les nombreux autres qui ont vu leurs droits de la personne révoqués.

À l’époque, le gouvernement canadien a identifié près de 80 000 personnes comme étant des étrangers ennemis — puisqu’ils étaient des citoyens de puissances ennemies, comme l’Empire austro-hongrois, l’Allemagne et l’Empire ottoman. Près de 8600 d’entre elles ont été qualifiées de menaces envers le pays et envoyées dans 24 camps d’internement à travers le Canada. La majorité de ces prisonniers étaient d’origine ukrainienne.

Alors que de nombreuses personnes se rappellent de l’internement des Japonais durant la Deuxième Guerre mondiale, les camps de la Première Guerre sont souvent relégués aux oubliettes de l’histoire.

Au dire d’Olya Grod, du Congrès ukrainien du Canada, il s’agissait de la première fois où la Loi sur les mesures de guerre était appliquée, et l’événement a une grande signification historique.

Plus de 100 personnes sont mortes en travaillant dans les camps. Six ont été abattues et tuées en tentant de s’échapper.

L’exposition de Banff montrera la vie dans les 24 camps. Selon Steve Malins, responsable des sites historiques chez Parcs Canada, la section principale de l’exposition traite de la vie des prisonniers de 1914 à 1920, et elle se termine sur les conséquences qu’a eues sur eux cette période.

«Peu de gens savent ce qu’était vraiment la Première Guerre mondiale, ce qui a provoqué le conflit, ou pourquoi le gouvernement canadien a décidé de mettre sur pied des opérations d’internement», a commenté M. Malins.

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