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Échec du plan d'action de Québec sur la cyberintimidation

Le plan d’action contre la cyberintimidation mis en place par Québec en 2008 est un fiasco, selon le président de la CSQ Réjean Parent. Un sondage demandé par sa centrale syndicale et dévoilé hjeudi confirme que seulement un membre sur quatre était au courant qu’il existait un tel plan d’action.

«S’il n’a pas fonctionné, c’est que les écoles ne l’ont pas mis en place», a dénoncé M. Parent jeudi. Le sondage effectué par la firme CROP fait état de la détérioration du phénomène par rapport à 2008, année où la CSQ avait commandé un premier sondage sur ce même sujet. Les enseignants et autres personnels des établissements scolaires interrogés disent que 81 % des élèves sont victimes de cyberintimidation.

Devant cet échec, M. Parent demande à la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, davantage de moyens pour agir plus efficacement. Il souhaite entre autres l’embauche de personnels de soutien comme des psychologues et des travailleurs sociaux, mais aussi des policiers afin de donner de l’information dans les classes.

«Si votre enfant vous dit qu’il a été victime, agissez rapidement, conseille aux parents Tracie Pearson, une étudiante qui a vécu les deux côtés de la médaille (victime et intimidatrice). Mes parents banalisaient la situation, je me sentais seule, je n’étais pas écoutée et je commençais à avoir des pensées suicidaires. Il faut en parler pour arrêter ce cercle vicieux!»

Le comédien et animateur Jasmin Roy, interpellé par le phénomène de l’intimidation à l’école, soutient l’initiative de la CSQ. Par l’entremise de sa fondation, il s’engage et agit pour que cesse la violence. «Je ne veux pas m’ingérer dans les décisions de chaque établissement scolaire, mais je veux leur donner les moyens financiers pour les aider à contrer ce problème», a-t-il affirmé jeudi.

Quelques chiffres

Selon le sondage de la CSQ :

  • 81% des élèves seraient victimes de cyberintimidation
  • Près des trois quarts des victimes, soit 72% d’entre elles,  seraient des filles
  • Quatre garçons sur dix seraient aussi victimes
  • Trois professeurs et personnels scolaires sur quatre se disent démunis devant cette situation

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