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Les circulaires de Best Buy sous la loupe de Greenpeace

La campagne de Greenpeace comprend aussi une pétition dont voici le slogan. Photo:

Greenpeace s’attaque aux circulaires de Best Buy et Canadian Tire qui contribueraient à la destruction de la forêt boréale, selon le groupe écologiste.

«On a été estomaqué par la quantité de papier gaspillé par Best Buy et ses 1400 magasins aux États-Unis et au Canada», lance Nicolas Mainville, président de Greenpeace Québec qui a présenté mercredi une étude analysant les pratiques de neuf multinationales.

Selon les calculs de l’organisation, Best Buy utilise 100 millions de livres de papier par an, soit l’équivalent de 250 avions Boeing 747.«Face à nos questions, l’entreprise s’est contentée d’envoyer les détails de sa politique qui a plusieurs lacunes», affirme M. Mainville. L’entreprise Canadian Tire est aussi blâmée, mais son marché étant plus restreint, son empreinte écologique est moindre.

Parmi les neuf multinationales étudiées, Kimberly Clark, Hewlett Packard, Procter & Gamble et Dell figurent en tête de liste, notamment parce qu’elles utilisent du papier détenant le label FSC, qui récompense une gestion durable de la forêt. Leurs politiques mentionnent aussi clairement leur intention de ne pas s’approvisionner dans les forêts à haute valeur de conservation. Ces compagnies ont aussi des objectifs d’utilisation de fibres recyclées.

Ce n’est pas le cas de Best Buy et Canadian Tire affirme Greenpeace. Le rapport souligne que Best Buy s’approvisionne auprès de l’entreprise Produits forestiers Résolu, une société forestière qui a vu cette année sa certification FSC suspendue dans au moins trois de ses territoires de coupe. «Cette multinationale est responsable de la destruction de vastes étendues de forêt boréale canadienne en opérant sans le consentement des Premières Nations et au détriment de l’habitat essentiel du caribou forestier, une espèce menacée à travers le pays», souligne Greenpeace.

L’organisme écologiste est à couteaux tirés avec le géant forestier québécois depuis 2013. La forestière demande 7M$ devant la Cour de l’Ontario pour diffamation et dommages et intérêts. «On a déposé notre défense cet été, tout est long et c’est justement l’objectif des poursuites bâillon», clame M. Mainville. Ce dernier souligne que Résolu a engagé l’entreprise de relations publiques Edelman, la même entreprise qui conseillait jusqu’à récemment TransCanada. Dans un document rendu public récemment, Edelman suggérait à TransCanada de «compliquer la tâche des détracteurs, détourner leur attention de leur mission et les pousser à rediriger leurs ressources».

Au moment de publier, l’entreprise Best Buy n’avait pas retourné notre appel.

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