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Le manifeste de Mononc’ Serge

Photo: Collaboration spéciale

Mononc’ Serge présente le vidéoclip de la chanson Le joual Juste à temps pour la Fête nationale, l’un des plus grands iconoclastes de la scène locale nous offre son «hommage» à la parlure québécoise dans le vidéoclip de la chanson Le joual.

C’est derrière les vieilles pierres de l’auguste Académie française que débute l’action, alors qu’un académicien poussiéreux, coiffé d’un ridicule bicorne à la Napoléon (et affichant, pour des raisons obscures, un portrait du maréchal Pétain sur son bureau), reçoit une enveloppe du Québec. Le paquet-cadeau venu de la Belle Province contient une cassette vidéo sur laquelle on peut voir et entendre notre Mononc’ national garrocher son manifeste linguistique sur des rifs métalliques à vous faire friser les poils de narine. De tavernes en matches de lutte dans les sous-sols d’église, en passant par une salle de bingo, notre pauvre académicien est exposé aux accents pas toujours mélodieux du parler local, que Mononc’ Serge décrit avec sa verve habituelle : «Le joual, c’t’un diamant en plywood, gossé a’ec un couteau d’pêche. C’t’un tabarnak de bon coup de coude d’ins côtes d’la langue française.» Michel Tremblay n’aurait pas dit mieux!

Pendant que le représentant du français de France frise la crise d’apoplexie, le sort de notre idiome se joue dans une arène de lutte, où un pauvre combattant hexagonal se fait refaire le portrait par un Capitaine Québec ventripotent. Ce dernier soulignera sa victoire en engouffrant une poutine alors qu’il est encore assis dans le ring tandis que Mononc’ nous livre sa dernière admonition : «Fuck toé, fuck toé, fuck vous autres qui disez qu’on parle mal.» Et bonne Saint-Jean-Baptiste à toi aussi, mon Sarge!

Malajube, l’aventure

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Malajube n’est pas un groupe banal – une observation qui pourrait aussi valoir pour sa vidéographie. De l’animation de Montréal -40°C au délire fantaisiste de Dragon de glace, le groupe nous offre généralement des clips décalés qui sont le parfait complément de son approche musicale. Avec La caverne, pièce-titre de son plus récent disque, Malajube se retrouve de nouveau aux limites de l’étrange, mêlant aventure et fantastique dans une réalisation parfaitement maîtrisée. Dans un luxueux manoir qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre clip de la formation (Porté disparu), les membres du groupe semblent veiller un corps inanimé. Et quel corps! Ou plutôt quels corps, au pluriel, puisque la créature alitée ressemble à des jumeaux siamois à qui on aurait greffé quelques bras supplémentaires. Après s’être assurés que la chose en question est bel et bien décédée, les gars fouillent la maison, dans laquelle ils trouvent plusieurs bras orphelins, dont l’un tient ce qui ressemble à une carte. Une expédition sera entreprise pour retrouver le trésor caché au fond d’une caverne (seule référence di-recte au titre de la chanson) dans une atmosphère et des costumes qui évoquent les aventures de Jules Verne. On vous laisse découvrir par vous-même ce que nos aventuriers trouveront au terme de leur périple, mais disons qu’il ne s’agit pas d’un trésor ordinaire!

Le joual de Mononc’ Serge

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=AgiNoNqYXMA&w=640&h=360]

La Carverne de Malajube

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=WaDp0s4Em9U&w=480&h=360]

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Samedi à 15 h

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