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Diversité chaleureuse au Festival international reggae de Montréal

Photo: Yves Provencher/Métro

Pour sa 9e édition, le Festival international reggae de Montréal a invité un florilège de plus de 50 artistes de reggae et de ses diverses déclinaisons dans le Vieux-Port, dont le légendaire Jimmy Cliff. Retour sur l’événement.

Dépaysé par l’ambiance street à forte teneur rap-dancehall de la programmation de vendredi soir, l’auteur de ces lignes retiendra surtout la présence de Poirier Sound System et de Face T, qui ont livré une prestation solide malgré une foule clairsemée qui avait hâte de voir le vétéran du dancehall, Cham FT «O», accompagné de sa belle, reine du «pum pum», ces lascifs déhanchements du bassin interdits aux mineurs.

Radical changement d’ambiance et foule beaucoup plus dense, le lendemain. Après les divers artistes émergents de l’aprèm, le passage de Scaacha a jeté une douche froide. Mais DJ Whiteboy (de Toronto) a ensuite soulevé l’assistance grâce à sa judicieuse sélection de tubes festifs puisés chez Mr. Vegas, Pressure et consorts. Prélude idéal pour le golden boy Christopher Martin et ses influences Motown, qui a livré une heure charnue grâce, aussi, à la présence du Ruff Kutt Band (de Kingston) et de ses textures organiques. C’est cette formation qui officiait samedi à titre de house band.

Sont ensuite venus Popcaan et l’excellent Konshens. Un type certes «bling-bling» (style joker de Batman), mais dont le charisme et le sens du spectacle se sont révélés captivants. Vieux os obligent, votre serviteur a loupé Assassin, tandis que l’attendu Khago n’a pu se pointer en raison d’un visa non attribué. Remarque : les fans de reggae semblent désormais les seuls à acclamer certaines chansons avec des lueurs de… briquets.

Hier, jour du Seigneur, on a entendu sous un ciel encore une fois clément la bonne parole du vieux prophète Jimmy Cliff en tanguant sur les airs de Jo Joe, Iley Dread, Romain Virgo et, Tarrus Riley, fils du célèbre Jimmy.

Suggestion pour l’an prochain : des écriteaux avec le nom des artistes sur scène. Informations qui ne seraient pas superflues dans ce «reggaethon diversifié», chaleureux et fort sympathique.

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