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De Palma sait que son dernier film est provocateur

Michael Oliveira - La Presse Canadienne

TORONTO – Le prestigieux réalisateur Brian De Palma a déclaré que son plus récent projet intitulé ‘Passion’ — qui a poussé une partie des cinéphiles vers la sortie tandis que d’autres l’applaudissaient au Festival international du film de Toronto — est en réalité la version adulte de ‘Méchantes ados’ (v.f. de ‘Mean Girls’).

‘Passion’, cette reprise du film français ‘Crime d’amour’ d’Alain Corneau qui a été projeté au Festival de Toronto en 2010, met en vedette Rachel McAdams et Noomi Rapace (‘Millenium: L’homme qui n’aimait pas les femmes’). Ces dernières interprètent des collègues de travail d’une agence de publicité internationale partageant certaines tensions sexuelles qui devront lutter pour obtenir le crédit pour une campagne publicitaire triomphale.

Christine, jouée par McAdams, planifie sans relâche de se débarrasser d’Isabelle, le personnage joué par Rapace, après qu’elle l’eut prise au lit avec l’une de ses conquêtes amoureuses.

Lorsque McAdams a lu le script pour la première fois, elle s’est d’abord imaginée dans le rôle d’Isabelle, mais De Palma a insisté pour qu’elle incarne Christine.

De Palma a souligné en entrevue mardi qu’il avait suivi la carrière de McAdams depuis quelques années et que son rôle dans ‘Méchantes ados’ l’avait particulièrement inspiré. McAdams jouait alors le rôle d’une administratrice particulièrement manipulatrice.

Étiqueté comme suspense érotique, le film a rapidement été comparé à ‘Basic Instinct’. La femme blonde, bisexuelle et coquine jouée par McAdams rappelle facilement Catherine Tramell, le personnage interprété par Sharon Stone dans le célèbre long-métrage de 1992.

‘Passion’ est cependant beaucoup moins explicite, principalement parce que De Palma a abordé ce projet comme étant un film à propos des femmes, pour les femmes. Rapace est nue dans une seule scène, sinon le contenu sexuel est plutôt implicite.

Et ce n’est pas parce que les actrices étaient timides à propos de leurs scènes sexuelles, a-t-il pris le temps de préciser.

«Elles n’ont pas eu peur de faire quoi que ce soit, elles se sentaient bien à l’aise et confiantes dans ce qu’elles faisaient, et je ne leur ai offert que la latitude nécessaire pour qu’elles puissent exprimer au maximum leur excitation et l’aspect dramatique des scènes», a-t-il ajouté.

«Elles voulaient faire toutes les choses de manières inimaginables et j’ai été en quelque sorte absorbé par ce qui se passait.»

Depuis la première au Festival du film de Venise, le long-métrage a divisé les critiques et les cinéphiles, ce qui n’a pas surpris De Palma.

Si certains considèrent ‘Passion’ comme un film kitsch, accidentellement hilarant, d’autres ont confié avoir apprécié la signature baroque typique de De Palma, incluant la trame sonore jouée par un orchestre qui ponctue les moments forts du film.

Le producteur considère que les cinéphiles apprécieront le divertissement, et il a accusé les critiques de ne pas chérir son style artistique.

De Palma fait la promotion de son film à Toronto afin d’obtenir une entente de distribution en Amérique du Nord. Il croit que ‘Passion’ a sa place dans les complexes cinématographiques nord-américains.

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