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Face à soi-même dans Looper

Photo: Alan Markfield/Alliance films

La star et le réalisateur de Looper nous parlent des hauts et des bas des voyages dans le temps.

Après avoir fait équipe pour le film noir Brick, en 2005, l’acteur Joseph Gordon-Levitt et le scénariste et réalisateur Rian Johnson font de nouveau la paire pour le film de science-fiction Looper (Looper : les tueurs du temps). Gordon-Levitt y joue un assassin travaillant pour le syndicat du crime, qui voyage dans le temps et qui se retrouve, dans l’avenir, confronté à lui-même (Bruce Willis). Métro a rencontré Gordon-Levitt et Johnson en mars dernier, lors du WonderCon, où ils dévoilaient quelques détails sur leur film, qui prend enfin l’affiche aujourd’hui.

Quand vous participez à ce genre d’événement, où tracez-vous la ligne entre ce que vous pouvez dévoiler et ce que vous devez garder secret?
Rian Johnson : C’est drôle parce que nous avions justement cette conversation dans l’ascenseur. Parler d’un film pour la première fois est plutôt étrange. Il faut effectivement déterminer ce qu’on doit dire et ce qu’il faut garder dans une zone grise, particulièrement avec un film comme celui-là. Une des curiosités du film est la manière dont nous nous sommes pris pour que Joe ressemble à un jeune Bruce Willis. C’est un des détails du film que nous avons montrés ici. En fait, la recette est assez simple : un peu de maquillage et le talent de Joseph.

Quel défi cela représentait pour vous, Joseph, de devenir un jeune Bruce Willis?
Joseph Gordon-Levitt : C’était comme un rêve! Ce que je préfère dans le métier d’acteur, c’est la possibilité de devenir quelqu’un d’autre. Dans ce cas-ci, je changeais carrément de visage. C’était différent de tout ce que j’avais fait auparavant. Le changement a été rendu possible grâce aux maquilleurs, bien sûr, mais aussi grâce au temps que j’ai passé avec Bruce. J’ai appris à le connaître, j’ai visionné ses films, je les ai étudiés et j’ai même écouté sa voix dans mon iPod pour bâtir mon personnage. C’était une expérience super et une belle façon d’approcher mon métier.

Est-ce que dès le départ vous souhaitiez utiliser deux acteurs pour jouer les deux versions du personnage?
RJ : Quand j’ai choisi Joseph et avant qu’on contacte Bruce, nous étudiions la possibilité de laisser Joseph jouer les deux âges.

JGL : Et l’acteur égocentrique que je suis disait : «Laissez-moi faire les deux! Laissez-moi faire les deux! [Rires] Je suis très heureux finalement que ce ne soit pas le cas.

RJ : Il y a deux raisons qui expliquent notre choix. Premièrement, faire vieillir un acteur avec du maquillage a ses limites. Je ne pense pas que ça fonctionne à 100 %. On a vu des maquillages incroyables par le passé, mais je crois que, quand on connaît bien un jeune acteur, on le verra encore jeune, malgré le maquillage. Deuxièmement, et c’est peut-être le point le plus important pour le film, on voulait que notre personnage se retrouve devant lui-même, oui, mais devant une version plus vieille de lui-même. Joe est un acteur formidable, mais la différence d’âge entre deux personnes, ça ne s’invente pas. C’est quelque chose qui est vrai, mais qui est intangible.

Avez-vous pensé maquiller Bruce pour qu’il ressemble à un vieux Joseph?
RJ : Nous nous sommes dit que Joe serait plus enclin que Bruce à passer trois heures dans la chaise du maquilleur!

Pour voir la bande-annonce de Looper
En salle dès vendredi

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