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Django Django à la conquête de Montréal

Photo: Collaboration spéciale

Le quatuor édimbourgeois débarque dans la métropole afin de présenter son tout premier disque accueilli par des critiques particulièrement enthousiastes. Entretien.

C’est en mars dernier, dans une pochette colorée et éclatante, illustrant un semblant de lézard dans le désert, qu’est arrivé le premier album de Django Django. Le tout sans titre sur le dessus, ni nom de groupe visible.

Assez intriguant pour nous donner envie de tout de suite insérer le disque dans le lecteur. Et là, nous avons fait la découverte de chansons rythmées et dansantes flirtant avec des sonorités à la Hot Chip. Joli emballage, chouette intérieur! Une qualité qui n’est pas due à des compétences particulières en marketing, assure à la blague Dave Maclean, batteur et producteur du groupe écossais habitant Londres. «On s’est inspirés des disques prog et psychédéliques des années 1960, comme Dark Side of the Moon, de Pink Floyd. À l’époque, les artistes préféraient laisser parler leur art, le garder pur. On voulait faire de même.»

Il faut croire que le charme a opéré, car Django Django se trouve cette année en lice pour le prestigieux Prix Mercury qui, par le passé, a notamment récompensé The xx et les Klaxons. Les garçons ont également tourné avec Metronomy, été adoptés par la France et été qualifiés par le Guardian de «nouveau groupe le plus excitant de la Grande-Bretagne». «Il y a des jours où on se sent davantage comme le vieux groupe le plus grincheux de la Grande-Bretagne, s’amuse Dave à ce sujet. Non, sérieusement, c’est génial d’être considéré comme un groupe excitant!»

L’attitude extrêmement sympa et terre-à-terre dont fait preuve le musicien au cours de notre entretien téléphonique est peut-être due au fait qu’il ne s’attendait jamais à se trouver là où il se trouve présentement. En effet, à l’instar des autres gars du band, tous diplômés de l’école des beaux-arts et amateurs de photo et de design graphique, Dave a cumulé les boulots. «J’ai même été accrocheur de tableaux!» s’exclame-t-il. Ce qui signifie? «Eh bien, que j’étais payé pour accrocher des peintures dans les maisons des gens!»

Outre cette étrange occupation, le musicien a été DJ. Une qualité qui ressort dans les beats dansants du quatuor qui met le rythme de l’avant, tandis que les paroles, assez basiques, semblent parfois reléguées au second plan. «Je ne suis pas un batteur de rock classique. Moi, ce qui me plaît, c’est m’amuser avec l’ordinateur et la production, explorer les rythmes.»

Depuis ses débuts, le son qu’affectionne Django Django a souvent été comparé à celui du Beta Band. Ce qui est normal puisque John Maclean, le claviériste du célèbre groupe écossais, et Dave sont frères. Chose agréable ou un peu agaçante lorsque les gens font des liens entre eux? «Oh, c’est toujours un compliment lorsque les auditeurs soulignent que notre travail est similaire! Après tout, c’est une affaire de famille! La musique que John écoutait en grandissant, c’est la même que moi, j’ai écoutée! Ce sont les disques issus de la collection de nos parents.»

Tout en répétant à quel point il a hâte d’atterrir à Montréal, une ville qu’il «ne connaît absolument pas» et pour laquelle il n’a «aucun repère», Dave prévient que ses amis et lui, ce n’est pas juste de la hype. C’est du sérieux. «On est quatre gars qui ont composé des chansons dans leur chambre à coucher avec les moyens du bord. Attendez de voir ce qu’on pourra faire dans de meilleures conditions!»

Django Django
Au Petit Campus
Vendredi soir à 21 h

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