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Questions en rafale avec l’auteure Véronique Papineau

Photo: Collaboration pséciale

Chaque semaine, Métro pose trois questions à un auteur.

Véronique Papineau est née en 1980 et habite Montréal. Elle est l’auteure de Petites Histoires avec un chat dedans, un recueil de nouvelles paru en 2008. Les bonnes personnes, son premier roman, raconte l’histoire de deux amants qui, à la suite d’une rupture, tentent de continuer leur vie, malgré les blessures que leur aventure leur a infligées.

Que lisez-vous en ce moment?
La belle aux oranges, de Jostein Gaarder, un auteur norvégien.

Qui sont vos 3 auteurs incontournables?
Je viens de découvrir Jonathan Franzen. J’ai dévoré Freedom et je me suis empressée de me procurer Les corrections. J’ai parlé de Freedom à tous les gens que je côtoie et qui aiment lire. C’est mon dernier coup de coeur. Son talent force mon admiration. Éliette Abécassis a aussi une plume que j’adore. J’avais été très touchée par Clandestin. J’ai également envie de nommer Rohinton Mistry, même si je n’ai lu que L’équilibre du monde. Il a une manière de raconter le tragique de la vie avec un humour fin et juste ce qu’il faut d’ironie. Une simple affaire de famille attend dans ma bibliothèque, juste à côté des Corrections!

Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture?
La lecture, notamment celle des livres de Lucy Maud Montgomery à l’adolescence. Je voulais être comme elle; elle m’inspirait énormément. D’ailleurs, plusieurs de ses personnages écrivaient; ça m’influençait et je me prenais pour eux!

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Je relis toujours ce que j’ai écrit la dernière fois que j’ai travaillé et j’apporte des corrections. Je me mets ainsi lentement au travail. Je prends beaucoup de notes à toute heure du jour. Je travaille toujours avec un carnet auquel je me réfère. Je consulte donc mes gribouillages et je suis alors en route pour deux ou trois heures.

En tant qu’auteur, quelle est votre plus grande peur?
Perdre un jour le plaisir que j’ai à faire ce que j’aime le plus.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
S’excuser ne veut pas toujours dire qu’on a forcément tort. C’est simplement accorder plus de valeur à notre relation qu’à notre propre ego. C’est quelque chose que j’essaie de mettre en pratique.

Quel livre auriez-vous aimé écrire?
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell. Ses personnages sont forts et fascinants. Cette histoire d’amour sur fond de guerre de Sécession est magistrale. Si j’ouvre ce livre à n’importe quelle page et que je commence à le lire, je suis cuite, je dois me rendre jusqu’à la fin, même s’il reste encore 800 pages. C’est mon livre préféré.

De quoi êtes-vous la plus fière en tant qu’auteure?
Écrire et être publiée étaient mes rêves de jeunesse. De les avoir réalisés, malgré les obstacles, c’est comme d’honorer la personne que j’étais et de dire à la petite fille qu’elle avait raison d’avoir des rêves et d’y croire.

Quel est votre pire défaut littéraire?
J’ai tendance à aimer un peu trop les énumérations et les répétitions.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
J’aime ce moment où je me sens un peu magicienne, comme si je détenais quelque pouvoir mystique. Ça se produit notamment quand j’ai le sentiment d’avoir écrit une bonne phrase, d’avoir eu une bonne idée.
Ce que j’aime le moins, ce sont les jours où ma confiance en moi est à son plus bas et où, ce que je trouvais bon la veille, est devenue nulle. J’ai appris à me détacher durant ces moments et à ne pas tout prendre trop au sérieux! Il faut travailler, oui, pas s’acharner inutilement et tirer sur la tige pour que ça pousse.

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