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Transcendant Jack White

Jack White Photo: Denis Beaumont/Métro

Il y a un dicton de Détroit qui dit que «Nobody does it like Jack White». L’artiste américain a donné raison à la formule mardi soir, à L’Olympia de Montréal. Non, personne ne le fait comme Jack White.

Dur, dur d’accoter le guitariste de génie qui, mardi soir, dans une salle bondée, mais vraiment bondée, a montré toute l’ampleur, toute la finesse et toute la fluidité de son jeu, sortant tout ce qu’il y avait à sortir de sa Telecaster bleu pâle, ne s’arrêtant pas une seule seconde, jamais, et jasant seulement pour dire qu’il se souvenait qu’à Montréal, «il y a un bon band qu’il aime bien et qui s’appelle les Sexarenos».

Puisque l’homme ne fait pas les choses à moitié, l’expérience JW a commencé sitôt la prestation de l’artiste qui assurait la première partie, à savoir le bluegrass et rockabilly Pokey Lafarge, terminée. Tandis que le public attendait la vedette de la soirée, un technicien vêtu de l’uniforme que Jack impose à son équipe, soit une chemise noire, des bretelles violettes et un chapeau melon, est venu «poser une question au public».

«Dites! Est-ce qu’il y en a parmi vous qui préfèrent regarder les vidéos YouTube que les spectateurs ont filmées plutôt que le VRAI concert? Non? Eh bien, rangez tous vos cellulaires et ne les ressortez pas!» On a failli pleurer de joie.

Maintenant, la performance. Comme on sait, Misteur White est parti en tournée avec deux équipes de musiciens. La team des mecs et celle des filles. Le suspense était de taille. Quelle bande le guitariste choisirait-il pour l’accompagner à Montréal? Papapaaam. Ce fut les garçons.

Et c’est dans une harmonie parfaite que cette formation a accompagné le frontman. Violon, slide, harmonica, piano, batterie… diantre que c’était beau. Une bouffée d’excellence sonore.

Sur une scène baignée d’un doux éclairage bleuté, au dos de laquelle on voyait trois bandes blanches – ou plutôt, des «white stripes»? –, celui qui se présente parfois comme Jack White III a alterné les hits de l’ex-duo qu’il formait autrefois avec Meg (Hotel Yorda, We’re Going to Be Friends) et les succès de ses deux autres groupes, The Dead Weather (la brillante I Cut Like a Buffalo) et les Raconteurs (Top Yourself). Tout ça assaisonné de morceaux choisis de son plus récent album solo, Blunderbuss (la pièce titre; Freedom at 21…)
Lorsque nous avons dû quitter les lieux à notre corps défendant pour cause d’heure de tombée, l’Homme et ses hommes venaient de revenir pour le rappel. Génial. Tout simplement génial.

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