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Sarah Toussaint-Léveillé sans censure

Photo: Robin Cerutti

Demi-finaliste aux dernières Francouvertes, Sarah Toussaint-Léveillé, fille de l’humoriste François Léveillé, revient à la charge avec un premier album, La mal lunée.

Malgré son jeune âge, elle écrit des chansons depuis plusieurs années, Sarah Toussaint-Léveillé. Et même si les textes de La mal lunée datent de son adolescence, entre 15 et 20 ans, elle a tenu à les inclure à ce premier disque.

«Cet album-là est important pour moi, affirme-t-elle. J’aurais pu décider que ces tounes étaient passées date, mais non. D’abord, je les ai retravaillées pour les rendre plus actuelles, et puis, je trouve que c’est essentiel de passer par là. Ces chansons-là sont ce qui fait que je suis là où je suis aujourd’hui, et elles vont toujours me rappeler que c’est important de ne pas se censurer quand on écrit.»

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C’est qu’elle a beau être née d’un père auteur-compositeur-interprète et humoriste, une carrière en musique n’est pas toujours apparue comme une évidence à la jeune femme. De plus, quand elle a commencé à écrire des chansons, c’était sans penser aux médias, ni à de potentiels auditeurs, mais simplement pour elle-même.

«Il y a de la spontanéité dans mes textes, des choses que je n’aurais pas nécessairement écrites aujourd’hui, parce que je n’essayais pas de plaire à qui que ce soit, affirme la chanteuse de 21 ans. En fait, j’ai toujours eu envie de faire de la scène, mais au départ, j’en avais peur. Alors, il a fallu que je saute dessus parce que je n’aime pas être bloquée. Je m’étais inscrite à Cégep en spectacle justement pour cette raison.»

De fil en aiguille, de concours en concours – Cégep en spectacle en 2008, les Francouvertes le printemps dernier… –, la jeune femme a su apprivoiser cette peur et apprendre le métier, explique-t-elle. Sa manière d’écrire des chansons a aussi évolué au fil des expériences : «Au départ, je me cachais un peu derrière des personnages, par pudeur face au public, avoue-t-elle. Maintenant, je suis plus à l’aise de me montrer sous un jour plus vulnérable dans mes textes. De la même manière, au début, en spectacle, je ne voulais pas monter sur scène sans ma guitare, qui me servait un peu à me protéger, alors que maintenant, je tripe vraiment à seulement chanter, sans tenir d’instrument, accompagnée de mon contrebassiste!»

Il faut dire que les textes – tantôt en français, tantôt en anglais – prennent beaucoup d’importance dans les pièces de Sarah Toussaint-Léveillé. «Une des premières chansons que j’ai écrites [La Plume qui Craint (Va te Faire Foutre)] est très européenne, parce qu’à l’époque, je découvrais Georges Brassens, raconte-t-elle. C’est à partir de là que j’ai commencé à avoir envie de faire de la chanson à texte.»

Et la chanson française n’est qu’une des nombreuses influences qu’on entend sur La mal lunée, qui flirte aussi avec le reggae (Jalousie), la ballade (Blueberry Pie), et même le rap (La mal lunée).

«J’aime la musique, résume la jeune artiste. Comme je n’ai pas le choix de suivre mes humeurs dans une journée, il y a mille choses qui peuvent m’influencer! Par exemple, j’écoute beaucoup The Black Keys ces temps-ci. Je n’ai pas encore de pièce rock à mon répertoire, mais j’aimerais vraiment ça! Je crois qu’en musique, plus ça va et plus tu te rapproches de toi-même. Pour l’instant, je n’ai aucune idée du virage que prendra mon prochain disque… et c’est ça qui est l’fun!»

La mal lunée
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