Soutenez

Demande à ceux qui restent: Si la vie m'était contée

Un groupe de jeunes jouant au billard, un barman derrière son comptoir, des projecteurs, un fumigène et un réalisateur enthousiaste et qui fait appel à son intuition pour donner des directives et placer les lu­miè­res : on est bien sur le plateau ­de tournage d’une des scènes du prochain film de  Louis Bélanger, Demande à ceux qui restent.

Dans un genre peu ex­ploité au Québec, le road movie, Demande à ceux qui restent se déroule en grande partie dans les paysages de Kamouraska. L’équipe de production a toutefois fait escale à Saint-Hubert pour tourner une scène dans un bar.

Le film raconte l’histoire de Gilles (François Papi­neau), un professeur de sociologie qui vient de perdre son fils et qui n’arrive pas à faire son deuil. Toutes les raisons sont bonnes pour fuir. Il retrouve Bob (Alexis Martin), son vieil ami magouilleur, qui cher­che un coup fumant pour se sortir du trou. C’est l’occasion pour les deux protagonistes de prendre le large sur la route 132, en direction du Bas-du-Fleuve…

Une lueur d’espoir
À travers l’expédition de Gilles et de Bob, Louis Bélanger et Alexis Martin (coscénariste) ont voulu mettre l’accent sur le sentiment de continuité et sur l’importance de plonger dans ses racines pour mieux comprendre où l’on va et comment on vit. «Les thèmes abordés dans le film sont très proches de ceux de Gaz Bar Blues, confie le réalisateur. Les gens pourront facilement s’y retrouver.»

Procédant intuitivement pour chaque scène, Louis Bélanger a voulu créer un long métrage tout en sensibilité et en finesse, pour appréhender les difficultés de la vie. «Tout ne doit pas être expliqué. J’ai voulu rester dans les non-dits, avec beaucoup plus de gestuelle», détaille le réalisateur de Post mortem.

L’homme qui se défend d’être moralisateur et qui avoue ne pas posséder de recette unique pour affronter les aléas du quotidien a pour ambition d’apporter une lueur d’espoir. «Je crois à la vie et je ne serais pas capable de livrer un film où les personnages abandonnent. Il faut qu’il y ait de la dignité et de l’adversité dans la quête qu’on a tous, qui est celle du bonheur», confie, songeur, Louis Bélanger.

Une coproduction
Devant arriver en salle au printemps 2010, le film est tiré du scénario de Louis Bélanger et d’Alexis Martin.

Avec une distribution im­po­sante, qui compte  entre autres Sophie Bour­geois, Benoît McGinnis, Janine Sutto et Clémence Des­Ro­chers, ce long métrage dont le budget s’élève à 3,7 M$ est coproduit par Denise Robert et Fabienne Larouche.

En effet, les deux productrices ont uni leurs forces pour ce premier projet commun au cinéma. «Fabienne a une expérience d’écriture remarquable. Je l’ai appelée pour lui parler du film, et elle a accepté», explique Denise Robert. «On a chacune des forces et des qualités qu’on met au service du réalisateur», ajoute Fabienne Larouche.

Denise Robert, qui voulait déjà, il y a quelques années, produire un film de Louis Bélanger, lui a fait entièrement confiance en lui laissant carte blanche.

Au final, les coproductrices sont très satisfaites des thèmes qu’aborde l’Å“uvre de Louis Bélanger. «C’est tout simplement une histoire sur la vie et sur ce que les épreu­ves nous apprennent sur la vie», conclut Fabienne Larouche. 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.