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Montréal, de la trempe de Berlin et Milan

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – Elle est ouverte et diversifiée, elle rayonne à l’étranger et accueille une jeunesse engagée. Son défaut? Elle n’est pas consciente de sa valeur, de son cran qui lui permet de se comparer à Berlin, Milan, Seattle et Boston. Elle s’appelle Montréal.

Pourtant, «Montréal est en marche accélérée, et elle est loin d’être à genoux», résume Manuela Goya, secrétaire générale du comité de pilotage de Montréal Métropole culturelle, qui se réunit lundi pour un bilan de mi-parcours.

C’est qu’en 2007, ce comité sur lequel siègent actuellement des personnalités politiques des milieux municipal, provincial et fédéral, ainsi que des représentants des milieux culturel et des affaires, a lancé un plan d’action échelonné sur dix ans et visant à faire de Montréal une métropole culturelle.

Dans l’élan, le projet du Quartier des spectacles a été lancé et le visage de la Place-des-Arts a été transformé. Les rayons des bibliothèques publiques ont été regarnis, tant de livres numériques que d’exemplaires papier.

Le but du projet, comme l’explique Mme Goya, était de «créer des conditions favorables à l’éclosion des talents», et ce, au moyen d’engagements et de visions organisés, destinés à faire de Montréal une métropole culturelle.

Le vrai bilan se fera dans cinq ans, date butoir de nombreux projets, notamment de la deuxième phase du Quartier des spectacles dans le secteur du parc Émilie-Gamelin, situé au coin des rues Berri et Sainte-Catherine. Quand même, Mme Goya s’émerveille devant le foisonnement de la culture et des arts, qui l’a impressionné dès son arrivée à Montréal depuis la Roumanie il y a 30 ans.

«La ville est ouverte, diversifiée. Il n’y a pas de clivage, et ça nous permet de rayonner à l’étranger», observe-t-elle avant de décliner la pluralité montréalaise qu’elle dit observer dans les institutions, mais également dans les types d’implication en culture.

Montréal accueille des «grands» comme l’Orchestre symphonique de Montréal et les Grands Ballets canadiens, mais elle fait également place aux plus petits, comme la Tohu ou le récent projet de promotion de la culture «La ligne bleue», illustre-t-elle.

Puis, il y a la mobilisation. «Elle est forte», remarque Mme Goya, non sans souligner l’apport des jeunes à celle-ci.

«La jeunesse n’est pas individualiste, lance-t-elle. Son implication est multiforme: elle se remarque par les dons financiers, certes, mais également par l’implication, le temps et les services. Certains s’impliquent dans les conseils d’administration, tandis que d’autres, des comptables par exemple, offrent leurs services. Je crois que les jeunes cherchent une qualité de vie à Montréal.»

Puis elle ajoute: «les jeunes professionnels ont le succès décomplexé». À l’inverse de la métropole?

«Le défaut de Montréal, je le perçois dans sa difficulté à être consciente de sa valeur», répond-elle.

«On a besoin du regard des autres pour se sentir bons. On est tellement pris dans l’engrenage de la créativité qu’on ne se félicite pas.»

Lancé il y a cinq ans, Montréal Métropole culturelle a identifié diverses priorités, notamment un accès plus large des citoyens à la culture, des investissements dans les infrastructures culturelles, le financement des organismes artistiques, l’enrichissement de la qualité culturelle du cadre de vie et un rayonnement de Montréal au Québec, au Canada et à l’étranger.

Son comité de pilotage est constitué du maire de Montréal, Michael Applebaum, du ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, du ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, du ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore, du ministre fédéral de l’Industrie, Christian Paradis, ainsi que de représentants des milieux culturel et des affaires.

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