Soutenez

Bombe à retardement

Photo: Collaboration spéciale

Film de Noël pas comme les autres, Ben is Back de Peter Hedges est un drame intense porté par deux acteurs en pleine possession de leurs moyens.

Dans le récent Beautiful Boy, Steve Carell tentait de sauver son fils Timothée Chalamet de l’enfer de la drogue. Julia Roberts l’imite ici, alors qu’elle fait l’impossible pour ramener sa progéniture (Lucas Hedges) dans le droit chemin… ou du moins lui éviter le pire.

Ce long métrage se déroulant sur 24 heures pendant la période des Fêtes est l’exemple probant de l’œuvre où les comédiens portent le récit à bout de bras, donnant naissance à des rumeurs d’Oscars pour leur interprétation.

«En plus d’être mon actrice préférée depuis que j’ai une actrice préférée, Julia Roberts est une mère aimante et dévouée, explique en entrevue le réalisateur Peter Hedges. Elle ne tourne d’ailleurs pas de films pendant l’année scolaire pour être proche de ses enfants. Tu ne peux pas imaginer comment j’étais content qu’elle accepte de jouer cette mère fragile et féroce. S’il y a quelqu’un qui peut être à la fois forte, vulnérable et brisée, c’est bien elle.»

C’est l’héroïne de Pretty Woman qui a suggéré au cinéaste de faire appel à son propre fils Lucas Hedges (le jeune prodige de Boy Erased et Manchester by the Sea) pour jouer ce rôle sombre et difficile.

«Je sens que je me 
suis préparé toute ma vie pour raconter cette histoire.» – Peter Hedges, réalisateur et scénariste de Ben is Back

«Quelle chance que Lucas ne soit pas comme Ben! confie le réalisateur et scénariste américain, qui n’avait rien tourné depuis The Odd Life of Timothy Green, en 2012. Je n’ai jamais eu l’impression de cannibaliser sa vie. Il y a eu des scènes très émotionnelles à faire, autant pour lui que pour moi, mais nous sommes demeurés professionnels.»

Quiconque s’intéresse à la carrière cinématographique (Dan in Real Life, Pieces of April), théâtrale ou littéraire (What’s Eating Gilbert Grape) de Peter Hedges connaît son intérêt pour la famille.

«C’est plus fort que moi, avoue-t-il en riant. Je n’ai jamais rencontré une famille qui ne m’intéresse pas. Il y a toujours des secrets et des déceptions.»

Après une première partie mystérieuse, riche en drames et en non-dits, Ben is Back surprend à mi-chemin en devenant une odyssée angoissante où le suspense est à l’honneur.

«Le mythe d’Orphée est mon histoire d’amour préférée et je voulais que la mère aille loin pour récupérer son fils, note le metteur en scène. On est nerveux dès le début du film, on sent que le plancher va se dérober sous les pieds des personnages et, lorsque ça arrive, il faut suivre ce voyage au bout de la nuit, où le passé est finalement confronté. Cette transition sera peut-être trop radicale pour certains spectateurs. Mais je pense qu’au contraire, on s’aventure dans un territoire rafraîchissant et plein de surprises où on est rarement allé.»

Infos

Ben is back
À l’affiche aujourd’hui

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.