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Une autre édition réussie pour Osheaga

L’édition 2011 du festival Osheaga s’est conclue dimanche au parc Jean-Drapeau sur une note festive et ensoleillée. Comme l’abondance d’artistes présents force le spectateur à faire des choix (souvent déchirants), Métro propose un compte rendu de sa sélection de concerts à l’occasion de cette journée de clôture. 

En début de journée, Jimmy Hunt a su charmer son public avec ses airs de crooner et ses complaintes aux accents country.  Avec seulement trente minutes à l’horaire, le Montréalais a enchaîné les pièces à un rythme soutenu. Pas de placotage, donc, que de la musique. De quoi ravir les nombreux spectateurs massés à l’ombre de la Scène des Arbres.

Après des performances énergiques de The Eels et des Suédois The Sounds, les légendes du hip-hop Cypress Hill ont littéralement enflammé la scène principale.

Il serait facile (et injuste) d’associer la mythique formation à une espèce de nostalgie des années 1990. Les quatre membres de la bande californienne ont plutôt pigé dans l’ensemble de leur répertoire, dont certaines pièces tirées de leur album Rise Up, paru en 2010.

En revanche, l’arôme épicé qui flottait dans l’air tout au long de la performance ne laissait aucun doute : les fidèles réunis attendaient impatiemment les incontournables Hits from the Bong, I Want to Get High et Insane in the Brain. Dirigeant la foule de main de maître, Cypress Hill a choyé tous ses fans. C’était sans contredit un des spectacles les plus rassembleurs de la fin de semaine.

Pour Malajube, difficile d’imposer son rythme à la suite d’une performance aussi entraînante. En comparaison, l’accueil réservé au groupe montréalais a paru bien tiède.

Dommage, puisque les chouchous de la scène locale affichaient leur grande forme habituelle. Même des succès tels que Montréal -40 et Luna sont parfois tombés à plat. Le groupe a malgré tout offert un convaincant crescendo, leur prestation culminant avec La monogamie, seul moment où la foule a enfin décidé de prendre vie.

Après deux prestations relevées, le groupe new-yorkais Beirut avait beau jeu de faire descendre la pression. Avec le soleil qui commençait à décliner, le moment était d’ailleurs parfaitement bien choisi. La voix mélancolique de Zach Condon et les cuivres de la pièce d’ouverture, Nantes, fait souffler sur l’assistance un vent de fraîcheur fort bien accueilli.

Il a toutefois été difficile de se laisser emporter par le charme est-européen de la musique de Beirut, en raison de plusieurs problèmes techniques. Plus tard en soirée, les icônes du rock canadien Tragically Hip ont offert une heure de leurs classiques : Courage, Ahead by a Century, Poets… Comme on devait s’y attendre, le vétéran chanteur Gordon Downie a fait montre d’une prestance à toute épreuve.

Au moment de quitter le site, Death Cab for Cutie, formation indie rock de Seattle, entamait l’hypnotisante I Will Possess your Heart.

Et dire que le groupe rock montréalais Galaxie n’avait toujours pas foulé les planches ; alors que The Flaming Lips s’apprêtait à jouer, un peu plus tard, son album The Soft Bulletin en entier. Une fin de soirée qui promettait d’être assez bien remplie…

Année record
Selon le promoteur evenko, l’édition 2011 du festival Osheaga a été la plus achalandée à ce jour.

  • 81 233 personnes ont pris part à l’événement au cours de la fin de semaine.
  • 38 000 spectateurs ont assisté au concert d’Eminem vendredi.
  • 40 000 spectateurs et plus ont déferlé sur l’île Sainte-Hélène durant les journées de samedi et de dimanche.
  • 53 000 festivaliers avaient participé à l’événement l’année dernière.
  • Aucun incident n’est venu ternir les festivités.

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