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Paul Sarrasin : donner de la voix

Jessica Émond-Ferrat - Métro

D’aussi loin qu’il se souvienne, Paul Sarrasin a toujours aimé «faire des voix». D’abord connu comme animateur à MusiquePlus dans les années 1980 et 1990, il était déjà «la voix» qui annonçait les divers concerts de la station.

Depuis, il se consacre au doublage, et fait notamment parler trois personnages de Dans l’canyon. Métro s’est entretenu avec lui.  

Comment en êtes-vous venu à faire du doublage?
Quand mon travail à MusiquePlus s’est terminé en 1994, je suis devenu la «voix» de Télé-Québec. J’étais très intéressé par le doublage, mais je ne savais pas trop comment ça fonctionnait. Ça a pris beaucoup de patience et de détermination.  

Qu’est-ce qui vous a attiré dans la série Dans l’canyon?

Le côté ludique, la folie… quand je vais travailler – quoique je n’ai pas l’impression que c’est du travail –, on a toujours un fun violent. On rit de chaque situation, on réécoute les boucles et on rigole… Doubler du dessin animé, c’est vraiment la cerise sur le sundae! On lui bâtit son identité, on crée vraiment une voix.

Comment crée-t-on la voix d’un personnage, justement? Vous fiez-vous à la version anglaise?

En partie, oui, mais on se fie surtout à la personnalité des personnages. Par exemple, je fais la voix de Normand, le père, qui est un intellectuel peu sûr de lui, qui se fait mener par le bout du nez par sa femme… Je cultive donc le côté «nounours» dans sa voix. L’oncle Fernand, l’autre personnage important que je fais parler, est un homme vorace, sans inhibition… Ça allait de soi que je lui donne une grosse voix bien râpeuse.

Les personnages parlent avec l’accent québécois. Est-ce plus facile pour vous?

Curieusement, c’est une adaptation, parce que dans ma carrière, j’ai fait principalement du doublage en français international. Donc au début, j’étais un peu déstabi­lisé! Mais une fois que j’ai repris l’habitude de parler avec mon accent de tous les jours, ça devient plus facile.

Quel personnage de dessin animé auriez-vous rêvé de doubler?

Fred Caillou des Pierrafeu! J’aimais sa bonhomie, sa grandeur d’âme… et j’adorais le fait qu’on voit les visages des acteurs dans le générique! Pour moi qui rêvais de faire du doublage, c’était vraiment la série-culte.

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