La quête identitaire de Thomas Dekker dans The Good Lie
Un jeune adulte découvre le secret de ses origines dans The Good Lie, un suspense canadien tourné en partie à Montréal où les personnages doivent affronter confrontés à d’importants dilemmes moraux.
Thomas Dekker, qu’on a entre autres pu voir dans le très particulier Kaboom de Gregg Araki, aime les sujets sombres et profonds. Avec The Good Lie, il est servi. Le comédien incarne un homme né d’un viol qui part à la recherche de son père biologique, au grand dam de son père adoptif. Au fil de ses recherches, cet être qui semblait si pur est sur le point de se transformer en bête sauvage en laissant sortir toute l’agressivité et la violence qu’il a en lui.
«C’est quelqu’un qui évoluera beaucoup, note l’interprète de 25 ans. C’est vraiment rare pour un jeune acteur de tenir un rôle aussi exigeant, celui d’un homme qui est vulnérable et complexe à la fois. Oui, le défi a été considérable, ç’a été très exigeant autant émotionnellement que physiquement, mais c’est le type de personnage que je recherche.»
En plus de cette quête identitaire, l’essai s’enrichit de plusieurs petites histoires secondaires où des amis du héros sont réunis autour d’un feu pour se faire peur. «Le récit est tellement noir que j’avais besoin de ces oasis pour équilibrer le tout», clarifie le réalisateur et scénariste Shawn Linden (Nobody). Des parenthèses qui prennent la forme de violents et rigolos contes ludiques.
«De toute façon, la construction est complètement morcelée, rappelle le metteur en scène, en faisant référence à ce montage qui jongle avec les ellipses temporelles et les personnages. D’une histoire naît toujours une autre histoire. C’est un film sur la façon de raconter une histoire. Ce que j’aimais, c’est trouver des façons créatives de maintenir l’attention du spectateur.»
Cela explique pourquoi le titre francophone de The Good Lie (à ne pas confondre avec le prochain effort de Philippe Falardeau, qui portera exactement le même nom) est Histoire à faire peur. Et dire qu’à l’origine, le long métrage devait se nommer Rose By Name, mais qu’il a été rebaptisé pour éviter qu’on pense qu’il s’agit d’une comédie romantique…
Faire le deuil
Même si elle n’est présente que dans quelques scènes de The Good Lie, Julie Le Breton est le pivot de ce drame. C’est elle qui annonce à son fils, au cours d’une confession vidéo, de quelle façon il a été conçu et qui s’engueule avec lui dans un très beau plan-séquence. Pour y arriver, elle devait bien entendu maîtriser la langue de Shakespeare, mais également accepter que sa présence soit brève, ce qui n’enlève rien à sa composition.
«C’est sûr qu’une fois que tu as commencé à jouer dans un truc, tu te dis que ça serait cool de l’approfondir, d’en faire davantage, avoue-t-elle. Mais ma courte participation servait le propos du film. Je savais que je n’avais que trois jours de tournage. S’il y avait eu plus de flash-back, ça serait devenu autre chose.»
The Good Lie
En salle dès vendredi