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Le groupe Éléphant, c’est du lourd

Photo: collaboration spéciale
Boris Tampigny - Métro France

Après avoir joué en première partie de Benjamin Biolay ou Pauline Croze, le duo français Éléphant signe un premier album rafraîchissant avec Collective mon amour, qui vient de paraître au Québec. Rencontre avec deux musiciens qui ont fait de la gaîté et de la débrouille leurs marques de fabrique.

Ne cherchez plus l’album feel good du moment. Il est l’œuvre de deux Français qui se produisent sous le pseudonyme d’Éléphant. Un drôle de nom pour une explication très simple. Lisa et François comme L & F, d’où Eléphant. Limpides et baignées de soleil, leurs chansons mettent de bonne humeur dès la première écoute.

«On en avait marre d’entendre tout le temps des choses tristes à la télé, confirme François Villevieille, qui signait le titre Les espaces et les sentiments pour le dernier album de Vanessa Paradis. On n’est pas des gros torturés, donc on voulait quelque chose de vivant, sans que ça ressemble non plus à Patrick Sébastien [un humoriste et chanteur français].» De son côté, Lisa Wisznia affirme avoir eu envie, dans le climat de crise actuelle, «de donner la banane au public, qu’il se sente moins déprimé».

«Un album de vacances»
Le résultat? Des voix qui s’entremêlent et se répondent sur des mélodies bucoliques comme Collective mon amour, qui a donné son nom à ce premier album, le tout sur des textes en français. «Prenons la route, celle qui suit le soleil», proposent les paroles du titre d’ouverture Les voyages, qui fleure bon l’été.

«On aimerait bien que notre disque soit un album de vacances, on a mis des paillettes dessus, souligne François, qui revendique également un côté moins futile. «On dit toujours qu’on est mignons, mais au fond de nous, on a la haine. On a une façon poétique de dire qu’on n’est pas contents de notre génération, ou de déplorer que tout le monde passe son temps à juger son prochain.»

Un état d’esprit qui a tapé dans l’œil de Benjamin Biolay et de The Do, qui leur a écrit la chanson Oui, peut-être non. «Ils nous ont appris à prendre notre destin en main, que personne n’allait venir nous chercher, confie François. Sur la forme, comme eux, on avait envie de faire le pont entre une musique pointue et des mélodies légères.»

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Ce qui séduit aussi chez le duo, c’est sa débrouille qui l’a conduit a réaliser lui-même ses premiers clips. Une approche qui guide encore les deux jeunes artistes aujourd’hui, malgré leur signature dans une grosse maison de disques. «Notre manière de travailler est restée la même depuis qu’on se connaît, se félicite Lisa. On aime bien gérer un maximum d’aspects pratiques nous-mêmes, que ce soit pour les photos, les affiches, le merchandising.»

Les deux complices respirent la sincérité et la spontanéité. Lisa et François sont d’ailleurs tombés dans la musique très naturellement, après un duo improvisé sur une reprise de la bande originale du film Pierrot le Fou.

«C’était le gros déclic parce qu’on se connaissait déjà avant, se souvient Lisa. On a tout de suite réalisé qu’on en avait marre de rester toujours enfermés, devant notre écran, même dans le métro. On avait envie de partager notre passion avec des gens.»

Éléphant
Au Divan orange
Lundi à 21 h 30

Collective mon amour
Présentement en magasin

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