Livres: questions en rafale à l’auteur Laurent Chabin
Laurent Chabin a vécu en France, aux Antilles, en Espagne et en Alberta. Il s’est installé à Montréal, où il écrit pour les adultes et aussi pour les enfants. Il est l’auteur de 80 romans et vient de publier Les voix meurtrières (Hurtubise) et Le corps des femmes est un champ de bataille (Coups de tête).
Ce dernier raconte l’histoire de Lee Chatham, un écrivain américain, reconnu coupable du meurtre de Léo Cavanagh, un écrivain canadien, et de son épouse. Il est exécuté dans une prison du Missouri, et ce, malgré qu’il ait toujours nié sa culpabilité.
Quel est votre livre de chevet en ce moment?
Je suis en train de relire un livre que j’ai déjà lu à plusieurs reprises et qui s’intitule La mécanique des femmes, de Louis Calaferte. C’est un bouquin très bizarre.
Que faites-vous quand vous n’écrivez pas?
Pas grand-chose. Je pense à ce que je vais écrire. Je marche, je lis un peu, mais pas énormément.
Qui sont vos auteurs étrangers préférés?
J’aime beaucoup les auteurs du continent américain. Pour le sud : Gabriel Garcia Marquez, José Donoso. Pour le nord : Cormac McCarthy ou encore Don DeLillo. Mon numéro un reste l’écrivain français Louis-Ferdinand Céline.
Quel est le livre que vous avez le plus aimé?
Ouf! Si je remonte très loin ça serait Histoires extraordinaires, d’Edgar Allan Poe. Et aujourd’hui, ça serait D’un château l’autre de Céline. Que je trouve être son meilleur.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire?
Probablement le goût de lire. Je lisais énormément quand j’étais petit et adolescent. Je pense vraiment que c’est ça qui m’a donné le gout d’écrire.
Qui sont vos auteurs québécois et/ou canadiens préférés?
J’aime beaucoup Thomas King, un auteur des Premières Nations. Son livre Green Grass Running Water, c’est quelque chose de fantastique. Sinon, j’aime beaucoup Hubert Aquin, Anne Hébert et Alain Ulysse Tremblay.
Vous glissez-vous dans la peau de vos personnages?
C’est assez difficile, parce que mes personnages sont assez différents de moi. Ce sont en général des gens que je déteste profondément. Mais j’arrive à me mettre dans leur peau le temps de leur faire dire les insanités nécessaires… mais j’en sors très vite.
Quelles sont vos routines d’écriture?
Je pense n’avoir aucune routine d’écriture. J’écris seulement quand ça me plaît. Et l’écriture n’est pas un besoin, mais un désir.
Le corps des femmes est un champ de bataille
Coups de tête