Soutenez

Michel Rivard: pour se faire plaisir

Photo: Yves Provencher/Métro

Michel Rivard a offert jeudi ses nombreux succès, en toute simplicité, devant un public conquis.

«Il n’y a pas de concept, pas de nouvel album… c’est juste un show!» a lancé Michel Rivard d’entrée de jeu jeudi soir. L’auteur-compositeur-interprète, qui fêtait récemment les 25 ans de son album Un trou dans les nuages, a aussi expliqué les raisons qui l’ont poussé à vouloir renouer avec son public montréalais après ses «nombreuses activités parascolaires» (un rôle dans 30 vies, la conception du spectacle Les filles de Caleb, sa participation à Star Académie.

Parmi ces raisons, un étudiant, qui au cours d’une manifestation, s’est extasié d’avoir devant lui l’auteur d’Un musicien parmi tant d’autres (bien qu’il s’agisse d’une pièce d’Harmonium…) et une dame qui s’est étonnée après sa prestation à Star Académie : «Je ne savais pas que vous chantiez!» «Ça fait que j’ai décidé de faire un show à Montréal!» a lancé Rivard.

Chose certaine, le public rassemblé dans l’intimité de L’Astral n’ignorait pas sa chance d’assister à ce spectacle. Entouré de son Flybin Band – ses fidèles musiciens Rick Haworth, Mario Légaré, et Sylvain Clavette –, Rivard était également accompagné de deux choristes : Adèle Trottier-Rivard, sa fille aînée, et Lana Carbonneau, qu’on a connue au Festival en chanson de Petite-Vallée. Dans ce contexte chaleureux, mettant en valeur le répertoire de l’artiste, la complicité entre les musiciens était palpable.

[pullquote]

Le chanteur a pigé un peu partout dans son vaste répertoire, notamment des chansons assez récentes (Roi de rien, la magnifique L’oubli ou encore deux pièces tirées de son opéra-folk Les filles de Caleb – le chanteur n’a d’ailleurs pas caché sa déception que les représentations prévues aux FrancoFolies aient été annulées). Le guitariste s’est aussi aventuré du côté des morceaux méconnus (comme cette très belle collaboration avec son ami Edgar Bori, qu’il a souvent côtoyé au festival Petite-Vallée) et des chansons d’autres artistes.

Et, bien sûr, Rivard nous a offert quelques-uns des grands classiques qu’on attendait tous. Parmi les coups de cœur, notons une version récitée de Martin de la chasse-galerie, qui en a sans doute fait redécouvrir le texte à plusieurs, Méfiez-vous du grand amour et Motel mon repos (écrite durant la période pré-Beau Dommage), sans oublier l’indémodable Un trou dans les nuages. Mais il a gardé ses gros canons pour un rappel du tonnerre : Ginette, La complainte du phoque en Alaska et Je voudrais voir la mer, coup sur coup, rien de moins!

Et entre les pièces, Michel Rivard, excellent showman, n’a pas manqué de subjuguer son public en mettant en contexte ses chansons, racontant la petite histoire l’ayant amené à les écrire, faisant rigoler les gens dans l’assistance, assumant les quelques «ratés» du concert en riant. En bref, les musiciens s’éclataient visiblement sur scène, et il en est manifestement allé de même pour les gens dans la salle.

Michel Rivard
À L’Astral
Vendredi à 20 h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.