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Nouvelles, nouvelles: oser l’imprévisible

Photo: collaboration spéciale

Véritable ovni du cinéma québécois, Olivier Godin propose avec ses Nouvelles, nouvelles une œuvre complètement débridée qui ne ressemble à rien d’autre.

À quand remonte le dernier conte de Noël issu de la Belle Province où le personnage d’un film revient littéralement à la vie pour retrouver son amour perdu? Nouvelles, Nouvelles, c’est ça… et bien plus encore.

«J’ai envie de faire un film généreux qui donne peut-être beaucoup plus qu’on pourrait s’y attendre, explique son réalisateur, Olivier Godin, en entrevue. Le spectateur le reçoit et se fait sa propre histoire.»

Il faudra le prendre au mot tant il y a de choses à se mettre sous la dent dans cet essai romantique et épique à la fois, où on a constamment un pied dans le rêve et l’autre dans la fantaisie. Soudainement, des discours enflammés fusent, des mélodies sont entonnées, on voit des doubles, une amnésique, des fusillades et même des combats à l’épée.

«Je suis jeune et je suis conscient que je veux peut-être trop en faire, admet son créateur, qui en est à son second long métrage après Le pays des âmes. En même temps, j’ai envie de faire quelque chose d’original, qui se démarque. Je pense que le film ne laisse pas les gens indifférents.»

«En faisant ce film-là, on était très conscients qu’on voulait se mettre en danger. Et c’est sûr que très peu de films font ça, car ils jouissent de très gros budgets.» – Olivier Godin, réalisateur

À l’image d’un Olivier Asselin ou de ses maîtres Eric Rohmer et Hong Sang-soo, Olivier Godin développe un univers personnel et décalé qui est particulièrement onirique et absurde. Un mini tour de force qui entraîne Étienne Pilon, Rose-Maïté Erkoreka et Paul Ahmarani dans une quête folle, malgré un budget de misère [le film n’a pas obtenu le soutien des institutions de financement] et 10 jours de tournage en pellicule qui ont été concentrés autour d’un lieu unique.

«Je dépose [des projets] auprès des institutions depuis quatre ou cinq ans, comme tout le monde, et je rencontre énormément de résistance, révèle le cinéaste. C’est un peu frustrant cette machine-là, car ça ne laisse aucune place à la spontanéité, à la fragilité.»

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