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Retour sur l’année 2012 avec Richard Deschamps

Photo: Yves Provencher/Métro

L’année 2012 a été riche en rebondissements à l’hôtel de ville de Montréal. À quelques jours de la nouvelle année, Métro a demandé au chef d’Union Montréal, Richard Deschamps, de faire un bilan de la dernière année.

Quel est l’événement marquant de 2012 selon vous?
Selon moi il y en a deux. Tout d’abord, le départ du maire Gérald Tremblay. On ne peut pas passer à côté de ça. J’aimerais aussi mettre en lumière un deuxième événement qui passe un peu inaperçu dans les médias. Il s’agit du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) qui a été adopté pour l’ensemble de la Communauté métropolitaine de Montréal. Je pense que c’est un élément qui sera déterminant pour l’avenir de la ville. C’est la première fois qu’il y a une entente ou une vision commune pour les 82 municipalités de la région de Montréal. Le PMAD aura des impacts à tous les niveaux : aménagement, transport, développement durable, etc. On saura dire avec les années à quel point le PMAD était un événement fondateur pour la grande région métropolitaine.

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Que pensez-vous de l’administration de coalition qu’a mis en place le maire Michael Applebaum?
Il est encore tôt pour déduire énormément de choses sur cette coalition, ça ne fait que quelques semaines. Nous pourrons tirer de véritables conclusions en juin ou en juillet. Toutefois, il y a encore un certain nombre de tensions qui subsistent, et ça c’est très surprenant. La coalition devait être la panacée pour faire de la politique autrement. Cette semaine, plusieurs insultes personnelles ont été échangées entre les membres du conseil. D’ailleurs, je vois encore beaucoup d’opinions divergentes sur la façon dont les choses se sont produites au cours des derniers mois. Quand le président du conseil municipal dit lui-même qu’il y a un certain dérapage de la part de membres du conseil sur le plan des valeurs morales, c’est un message important.

Quel est l’héritage de l’ancien maire Gérald Tremblay?
On ne s’en aperçoit pas, mais le maire Tremblay à fait beaucoup en matière de relations internationales. Partout où j’allais pour représenter la Ville, les autres maires et politiciens me parlaient toujours en bien de Gérald Tremblay, à Lyon et à Paris notamment. Le maire a également joué un rôle très important dans différentes associations, comme les Maires pour la paix et l’Association internationale des maires francophones, dont il occupait la vice-présidence. Les autres entités politiques avaient un grand respect pour M. Tremblay et par rapport à Montréal. En regardant l’actualité, on s’imagine que tout va mal à Montréal. Mais de l’extérieur, les gens en ont une opinion extrêmement positive.

Êtes-vous satisfait du travail de la Commission Charbonneau?
Je pense qu’il est nécessaire que toute la lumière soit faite par la Commission Charbonneau. Mais pour que la vérité émerge, on doit entendre plusieurs points de vue. Ce que je constate depuis le début des travaux de la commission, c’est qu’on a beaucoup entendu ceux qui ont trempé dans la collusion et la corruption. On n’entend pas beaucoup ceux qui ont travaillé pour éviter que ça se produise et pour que les règles soient respectées. J’espère aussi qu’on va débusquer la corruption partout où elle est. À mon avis, Montréal n’est pas la seule ville en cause. J’espère qu’on va démontrer que ça se produit à d’autres endroits – on commence à le voir poindre – et qu’on va réfléchir ensemble, comme société, sur les manières de resserrer la gouvernance. Le but de la Commission Charbonneau n’est pas uniquement d’éclabousser des personnes.

Y a-t-il un dossier dont vous êtes particulièrement heureux de son aboutissement?
Il y en a plusieurs. Je suis très heureux, notamment, de voir que le dossier du pôle Frontenac aboutisse. Je suis très heureux de voir que Griffintown et le centre-ville se développent. Tout comme de nombreux projets dans l’est, comme le développement de la gare et du viaduc Pie-IX. Dans quelques années, on va voir tout le bien que ça va apporter pour l’entrée de la ville. Personnellement, je suis en politique pour construire et bâtir. Je suis là pour faire avancer les dossiers de fond et non pour ma promotion personnelle. Plusieurs travaux commencent aujourd’hui qui ont été planifiés par le maire, mais ce seront d’autres qui couperont les rubans.

Que souhaitez-vous à Montréal pour 2013?
Mon souhait plus personnel serait qu’il y ait beaucoup de sagesse chez les élus. J’espère qu’on va dans cette direction, mais disons que la recherche du pouvoir fait agir les gens d’une drôle de manière. Je souhaite également que Montréal soit considérée comme la métropole du Québec. Que les investissements requis pour le transport en commun, les infrastructures, l’économie et la culture s’effectuent pour que la ville continue de se développer.

Pensez-vous que le maire Michael Applebaum se présentera aux élections municipales de 2013?
Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. M. Applebaum y aurait déjà répondu, mais si on pose encore la question c’est qu’il y a des doutes… Cela dit, je ne suis pas du genre à me prononcer pour les autres. Le maire a dit qu’il retournerait l’an prochain à la mairie de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Dans quelques mois, on pourra juger de ses intentions et de la qualité de ses dires. Si on dit une chose une journée et qu’on fait le contraire le lendemain, ça donne une bonne idée d’une personne.

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