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La FECQ lance un ultimatum au gouvernement

Photo: Yves Provencher/Métro

La FECQ a répondu à la publicité de Jean Charest diffusée depuis lundi qui rappelle «l’importance des convictions, du leadership et du courage politique, particulièrement en cette période de turbulence».

«Au lieu de faire des publicités, le gouvernement devrait prendre ses responsabilités en main et accepter de régler le conflit de bonne foi», a déploré Éliane Laberge, la présidente de la FECQ.

Et selon la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), seule une médiation permettrait de régler le conflit. La fédération a donc lancé un «ultime appel» au gouvernement réclamant à nouveau une médiation.

«C’est une erreur de penser que les étudiants vont cesser de se mobiliser, a rétorqué Mme Laberge. Cette demande est appuyée par l’ensemble des regroupements étudiants. Vantant les mérites de cette procédure, Mme Laberge se dit convaincue qu’un règlement est encore possible dans le dossier. «Le médiateur n’est pas la pour défendre un parti, mais pour permettre d’en arriver un compromis qui est acceptable pour tous», a-t-elle.

À deux reprises au cours du mois de mai, la FECQ a envoyé une lettre au gouvernement leur demandant d’accepter une médiation. Ces lettres sont restées sans réponse. Aujourd’hui, elle choisit d’emprunter la place publique pour formuler cette requête et donne un délai de 72 heures au gouvernement pour réagir.

Si le gouvernement ne donne suite à cette requête…, la mobilisation continuera. Du reste, le gouvernement a déjà fait savoir qu’il était déjà opposé à la médiation.

La sortie de la FECQ concorde avec la diffusion des publicités du gouvernement où Jean Charest y défend sa gestion de la crise. «Ce n’est pas pour avoir un exposure médiatique plus grand [qu’on fait la conférence de presse], on veut réellement trouver une sortie de crise», s’est justifiée Mme Laberge.

Le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a appuyé la requête des étudiants en déclarant que le gouvernement du Québec devrait saisir au vol l’appel à la médiation.

Loi 78: Décision imminente

Une décision est attendue cette semaine en ce qui concerne la requête demandant la suspension de la loi 78, en attendant qu’un juge se prononce sur sa constitutionnalité. La FECQ et la FEUQ sont à l’origine de cette requête.

Marc-Antoine Cloutier, directeur général de la clinique de consultation juridique Juripop, précise toutefois qu’il est très rare que ce type de requête soit accepté. Une défaite des étudiants ne signifierait pas pour autant la fin du combat, puisqu’une requête en nullité devrait être entendue dans les prochains mois.

Cette requête vise à déclarer inconstitutionnelle la loi 78, et cette fois, M. Cloutier est sûr d’avoir de bonnes chances d’obtenir une décision favorable.

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