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L'UPAC perquisionne de nouveau chez Vaillantcourt

LAVAL, Qc – Quelques heures après que le maire de Laval, Gilles Vaillantcourt, eut affirmé qu’il ne démissionnerait pas, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) a perquisionné une autre résidence du maire de Laval, ont rapporté divers médias, vendredi soir.

Des médias ont indiqué qu’une auto de la Sûreté du Québec était stationnée devant un immeuble à condos ou à appartements de luxe où habiterait présentement M. Vaillantcourt.

Selon RDI, l’UPAC aurait confirmé que cette perquisition était en lien avec celles effectuées la veille, entre autres, à l’Hôtel de Ville de Laval et dans une première résidence du maire de Laval présentement en vente.

L’attachée de presse de M. Vaillantcourt, Johanne Bournival, n’a pu confirmer la nouvelle, affirmant l’avoir apprise par les médias. Elle a ajouté qu’elle n’était pas vraiment surprise car l’UPAC avait laissé entendre la veille que de nouvelles perquisitions pourraient avoir lieu.

Dans la foulée des perquisitions de jeudi, M. Vaillancourt a déclaré n’avoir aucune intention de démissionner.

Lors d’un bref point de presse vendredi midi, pendant lequel il n’a répondu à aucune question, M. Vaillancourt a affirmé vivre un «choc».

«C’était totalement imprévu et je peux vous affirmer que ce n’est pas une situation très plaisante», a-t-il lancé.

Il a ensuite affirmé que son administration a toujours oeuvré «dans le meilleur intérêt de la population».

Laissant sous-entendre qu’il pourrait exister diverses motivations derrière les allégations auxquelles il fait face, le maire Vaillancourt a dit souhaiter poursuivre son mandat dans la continuité.

«Ce matin, nous assistons à un déferlement d’affirmations, de rumeurs et de demandes. Pour mettre fin immédiatement à ce que l’on entend en ondes, je ne démissionnerai pas et je ne commenterai pas non plus les rumeurs et les divers commentaires. Je n’ai aucun motif de le faire», a déclaré M. Vaillancourt.

Conscient que plusieurs allégations circulent depuis la présence des enquêteurs de l’UPAC à Laval, Gilles Vaillancourt a toutefois refusé de répondre aux questions des journalistes et a quitté précipitamment, après sa déclaration.

Malgré cela, le maire de Westmount et président de l’Association des municipalités de banlieue, Peter Trent, a écrit au président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Éric Forest, pour réclamer que M. Vaillancourt démissionne, du moins temporairement, des différentes fonctions qu’il occupe au sein de l’UMQ.

Pour sa part, un candidat du Mouvement lavallois, Emilio Migliozzi, a demandé d’attendre les conclusions de l’enquête policière et de la Commission Charbonneau avant de tirer des conclusions.

Ce n’est pas la première fois que le maire Trent réclame la démission de M. Vaillancourt à l’UMQ. En novembre 2010, la Sûreté du Québec avait ouvert une enquête à la suite d’allégations d’irrégularités graves de la part de M. Vaillancourt. Alors que M. Vaillancourt refusait de démissionner de ses fonctions au sein de l’UMQ, le maire Trent avait immédiatement quitté son poste au sein du comité exécutif et du conseil de l’UMQ, en signe de protestation. Il n’y est toujours pas retourné.

«Compte tenu de tout ce qui se passe à la commission Charbonneau, il est encore plus important aujourd’hui pour les élus de regagner la confiance du public», a déclaré le maire Trent par voie de communiqué.

Emilio Migliozzi abonde dans le même sens.

«Avec la commission Charbonneau (…), on va voir lumière au bout du tunnel, on veut juste la vérité, on veut juste qu’il réponde, il ne pourra pas continuer à éviter les questions, a-t-il lancé. Une perquisition à la Ville c’est une chose, mais une perquisition à la maison c’est sérieux, très sérieux.»

Jeudi, des dizaines de policiers de la Sûreté du Québec ont débarqué à Laval pour mener quatre perquisitions, dont une visait la résidence du maire Vaillancourt.

Les enquêteurs ont aussi visité l’hôtel de ville de Laval où tout le personnel a dû être évacué le temps que s’effectue la perquisition. Les bureaux administratifs de la Ville ont aussi été ciblés.

Au cours des deux dernières années, deux ex-politiciens — Serge Ménard du Parti québécois et Vincent Auclair du Parti libéral du Québec — et un organisateur péquiste ont affirmé que le maire de Laval leur avait offert des enveloppes contenant de l’argent comptant. M. Vaillancourt nie avoir quoi que ce soit à se reprocher.

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