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Basket de rue : histoire d'un petit tournoi devenu grand

Lors de la cérémonie de lancement de la 20e édition du tournoi de basket de rue, mardi dernier, les organisateurs en ont profité pour distribuer un document qui trace l’historique de ce petit événement devenu grand.

On y apprend qu’en 1992, le comité Visa-Jeune rassemblait des représentants du CLSC, des centres jeunesse, des policiers, de la Maison Saint-Laurent et de la Maison des jeunes l’Ouverture. Avec l’aide de la Table de concertation jeunesse de Montréal-Nord, ils ont fondé l’organisme RIRE Jeunesse (Rejoindre, Informer, Référer, Épauler).

Dans la décennie précédente, des événements violents avaient secoué le quartier. Des groupuscules violents à tendance raciste, des suprématistes blancs, avaient fait leur apparition et s’attaquaient aux jeunes d’origine ethnique différente de la majorité blanche. Ce serait en réaction à ce phénomène que sont nés des groupes criminels ethniques tel que les Master B, les Bo gars et les Bad Boys. Les premiers gangs de rue rassemblés selon les origines ethniques de leurs membres étaient maintenant une réalité.

Donc, en 1992, le RIRE Jeunesse est né avec pour mission de combattre, à l’aide de ses travailleurs de rue, la violence chez les jeunes, de les conseiller et les faire réfléchir à propos des conséquences de leurs actes et, si besoin, les référer aux ressources étant en mesure de répondre à leurs besoins.

C’est Lazar Vertus, dirigeant de l’organisme, qui est à l’origine de la première édition du tournoi de basket de rue, en août 1992. Il avait été épaulé par Abel Hassing, Viviane Doré-Nadeau et Stéphane Belleau. À ce moment, il n’a rassemblé que six équipes, mais l’événement fut quand même couronné de succès. Dès l’année suivante, le nombre d’équipes avait doublé et des centaines de spectateurs ont assisté à l’événement. Depuis le départ, les compétitions sportives ont été accompagnées de spectacles et de diverses activités d’animation.

Aujourd’hui, ce tournoi est celui de 300 à 350 jeunes et il attire, pendant les cinq jours qu’il dure, près de 3000 spectateurs.

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