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Beaconsfield: le conseiller Demers blâmé pour manquement éthique

Photo: François Lemieux/TC Media

Le conseiller municipal de Beaconsfield, Pierre Demers, aurait contrevenu au code d’éthique et de déontologie des élus. Il aurait offert de témoigner dans le procès opposant le Ville à Yale Properties à propos d’un développement immobilier au Bois Angell.

Le maire, George Bourelle, et tout le conseil ont voté un blâme lors de la dernière séance publique du 24 avril. Pour éviter d’être juge et partie, le cas a été soumis pour enquête et sanction à la Commission municipale du Québec (CMQ).

Le 16 mars, M. Demers assistait aux procédures au palais de justice de Montréal. Il y aurait rencontré et dîné avec le procureur Alfred A. Belisle de Yale Properties. La firme cherche à exploiter un terrain qui lui appartient dans le boisé, mais qu’elle ne peut développer en raison de l’interprétation d’un règlement de contrôle intérimaire empêchant toute nouvelle construction.

Selon le maire Bourelle, M. Demers n’aurait pas avisé l’avocat de la Ville de ses intentions de s’impliquer dans le dossier, dont les procédures perdurent depuis maintenant sept ans.

«Ce comportement est grave. M. Demers a agi à l’encontre des intérêts des citoyens et de la Ville. Les membres du conseil doivent, dans le respect de leurs obligations et responsabilités, blâmer officiellement un tel comportement», fait savoir le maire Bourelle.

Manœuvre politique
Déçu de la tournure des évènements, M. Demers croit qu’il s’agit là d’une manœuvre politique du maire, à quelques mois des élections municipales.

Le conseiller du district 4 nie toutes les accusations. «On ne m’a jamais demandé et je n’ai pas, non plus, offert de témoigner. On m’a demandé de clarifier un point alors que j’étais en train d’observer les procédures. Je n’ai jamais dîné avec Me Belisle. Il m’a brièvement interviewé à propos d’une question sur le Programme particulier d’urbanisme (PPU). J’ai, en fait, dîné avec deux anciennes conseillères», indique-t-il.

De son côté, Georges Bourelle est d’avis que son conseiller joue avec la sémantique.

«Si M. Demers avait quelque chose à dire d’important, il aurait pu s’adresser à notre procureur. Il joue sur les mots en disant qu’il avait des précisions à offrir», croit le maire.

M. Demers est confiant que la CMQ trouvera les accusations sans fondement.

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