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Mise en demeure contre un projet de garderie

Photo: Archives/TC Media

La saga du transfert d’une garderie sur la rue Eldor Daigneault, à Pierrefonds-Roxboro, se poursuit. Estimant s’être fait imposer le projet sans consultation préalable, des résidents ont mis en demeure l’arrondissement et le ministre de la Famille d’annuler le permis d’exploitation de l’établissement.

Dans un document de deux pages envoyé au maire d’arrondissement Dimitrios (Jim) Beis et au ministre Luc Fortin, le 30 octobre, le voisinage se dit inquiet de l’augmentation de la circulation lorsque la garderie éducative bilingue Les Amours de Marie-Claire, d’une capacité de 80 enfants, s’installera dans le quartier.

«Ça augmentera considérablement la circulation automobile et les risques d’accident pouvant impliquer des enfants. Ça diminuera la quiétude et la jouissance auxquels nos clients sont habitués depuis des années», lit-on dans la mise en demeure préparée par la firme d’avocats du centre-ville de Montréal, Colby Monet.

Les résidents se questionnent aussi sur la conformité de l’octroi du permis selon la Loi d’aménagement sur l’urbanisme. Ils allèguent que ni le projet ni les plans architecturaux n’ont fait l’objet d’une consultation publique. De plus, ils n’auraient été mis au courant qu’en juin de l’émission du permis pourtant délivré en avril par Québec.

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La garderie devrait être construite au cours des prochains mois sur le terrain nouvellement acquis voisin d’une entreprise œuvrant dans le domaine de paysagistes en gros, de l’excavation et du transport de matériel en gros.

Les enfants seraient donc exposés à de la décharge de pierre, de roches et de terre, en plus des émanations provenant de l’opération de camions de déneigement.

«Il y aura des risques d’avoir des enfants près d’une entreprise qui opère de la machinerie lourde et qui produit énormément de poussière, de bruit et d’odeur. Les résidents ont même formulé plusieurs plaintes aux autorités à cause des particules nocives et gaz polluants dans l’atmosphère», font valoir les procureurs.

Ils ajoutent aux dangers potentiels la présence de trois réservoirs inflammables contenant de l’essence et/ou du diesel.

En entrevue à TC Media, le maire Beis a indiqué ignorer tout de la mise en demeure et que celle-ci serait probablement traitée par les avocats de la Ville de Montréal. Par ailleurs, les relationnistes ont fait savoir que, comme le dossier est maintenant judiciarisé, ils se garderaient de tout commentaire.

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