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Prodige et prodigieux

Photo: Denis Poirier

S’il est vrai que Maxim Bernard n’est pas encore très connu du grand public, il est par contre reconnu dans son milieu comme étant l’un des jeunes pianistes les plus prometteurs au pays. Gagnant du Concours de musique du Canada en 2006, ce virtuose sera en spectacle au Centre culturel de Pierrefonds.

C’est parce que sa mère avait toujours voulu jouer du piano qu’un jour, un clavier électronique est entré dans leur maison. Si elle n’a pas réalisé son rêve de jeunesse, son fils a découvert sa vocation alors qu’il avait 13 ans.

Aujourd’hui, le trentenaire adore jouer des œuvres de l’ère du romantisme. À cela s’ajoute son grand intérêt pour les pièces composées durant la Première Guerre mondiale.

«On me décrit comme un pianiste du 19e siècle né malheureusement beaucoup trop tard», raconte en souriant Maxim Bernard.

Après des études au Conservatoire de musique de Québec, il travaille pendant deux ans avec le réputé pianiste André Laplante à Toronto. De là, il restera sept ans au Jacob School of Music de Bloomington, en Indiana, où il fera sa maîtrise et son doctorat avec le légendaire Menahem Pressler.

La musique d’abord

Sur scène, Maxim Bernard aime la spontanéité et l’émotion du moment. «Beaucoup de pianistes déterminent à l’avance comment ils vont interpréter telle ou telle œuvre en n’en démordant jamais. Selon moi, être concertiste c’est prendre des risques. J’aime l’étincelle du concert», explique le pianiste.

Loin d’être introverti, il met en contexte chacune des pièces qu’il joue en toute simplicité.

«C’est par la musique que ça passe. Un concert de piano incite toujours à un certain recueillement. À mon avis, l’extravagance s’exprime dans les sons, pas les gestes. S’il y en a trop, ça fait dévier l’attention sur la forme plutôt que le fond», précise avec aplomb le pianiste.

Son concert à Pierrefonds sera un amalgame de Chopin dans tous ses états et 1914-1918. Pour les amateurs de Ravel,  la pièce maîtresse de la soirée sera Le tombeau de Couperin.

«Ravel avait dédié chacun des mouvements à des amis perdus au front lors de a Première Grande Guerre. Mais ce n’est pas une pièce sombre, c’est plutôt un hymne à la vie», aime préciser Maxime Bernard.

D’ici peu, il mettra la touche finale à son premier album enregistré à l’Académie internationale de musique du Domaine Forget, à Charlevoix.

De Chopin à Ravel. Dimanche 18 mars, 14h. Centre culturel de Pierrefonds (13850, boulevard Gouin Ouest).

Pour plus d’infos

514 624-1100

 

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