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Mieux gérer les déchets à Beaconsfield

Material for compost on farmer hand Photo: (Photo: Cités Nouvelles - Archives)

Grâce à l’implication de ses résidents, Beaconsfield a vu sa quantité d’ordures envoyées à l’enfouissement diminuer de 51% par habitant, ce qui en fait la ville liée avec le plus faible taux de génération de déchets. Il y a à peine deux ans, elle se trouvait en queue de peloton. Pour poursuivre dans cette lancée, une subvention de 35 000$ du Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) lui a été accordée.

Cette somme servira à mettre en œuvre un projet visant à évaluer les meilleures pratiques de collecte des déchets organiques. L’étude, qui sera effectuée auprès d’un échantillon de résidents jusqu’à l’été 2019, permettra de savoir ce que le citoyen ordinaire fait de ses résidus alimentaires et verts.

Depuis 2016, l’administration incite la population, en leur fournissant l’équipement nécessaire, à pratiquer le compostage domestique ainsi que l’herbicyclage et le feuillicyclage, deux techniques simples qui consistent à laisser les rognures de gazon et de feuilles sur la pelouse après la tonte.

Un principe d’utilisateur-payeur a aussi été instauré. «Nous offrons un forfait de base de 12 collectes par année. Si les résidents souhaitent davantage de collectes, dans les cas où ils produisent beaucoup de déchets, ils doivent débourser une somme supplémentaire», indique le maire Georges Bourelle.

Si cette politique a permis de réduire considérablement le nombre d’ordures, des améliorations restent à faire, puisque les poubelles contiennent encore 50% de matières organiques pouvant être valorisées.

Scénarios
La municipalité évaluera donc différents scénarios, en comparant leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). «Nous pourrions envisager le bac brun, mais on essaie d’éviter parce que ce n’est pas le moyen le plus efficace, croit le maire Bourelle. Les gens ne l’utilisent pas et l’hiver, le contenu est difficile à collecter parce que ça gèle.»

Selon lui, la meilleure alternative est d’éduquer les gens à gérer eux-mêmes leurs matières organiques, ce que fait présentement une personne sur trois à Beaconsfield. Cette méthode permet non seulement de réduire les coûts reliés aux transports défrayés par la Ville, mais également ceux déboursés par les résidents. «C’est de l’engrais gratuit», résume-t-il.

L’administration déploie déjà des efforts pour sensibiliser la population, mais l’étude permettra de développer de nouveaux trucs pour mieux communiquer l’information. «Peut-être qu’elle permettra aussi de trouver des solutions qui sortent du cadre traditionnel, qui sont plus créatives», ajoute le maire.

Utilité
Le compostage a de nombreux bienfaits pour l’environnement, étant utilisé par les agriculteurs comme engrais naturel. Il sert également à recouvrir les couches de déchets finaux au dépotoir ou à faire pousser des cultures non alimentaires, comme le maïs destiné aux biocarburants, advenant le cas où il a été contaminé par du plastique.

Le maire Bourelle rappelle d’ailleurs que les résidus verts et alimentaires doivent être jetés dans un sac en papier ou dans une poubelle avec un couvercle afin d’éviter la contamination lors de la collecte qui a lieu tous les lundis.

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