Cinéma muet et piano parlant à la salle Pauline-Julien

Réalisé par Buster Keaton en 1926, le film The General est considéré comme l’un des chefs-d’œuvres du septième art. Un heureux mélange d’action, d’aventure et d’humour qui a inspiré le pianiste-compositeur Roman Zavada pour son spectacle Du cinéma muet au piano parlant, à venir le 18 janvier à la salle Pauline-Julien.

«The General est un classique du cinéma de tous les temps que je suis heureux de faire découvrir ou redécouvrir aux gens. C’est à la fois une comédie, un film d’action et puis il y a une histoire d’amour aussi», remarque d’entrée de jeu Roman Zavada.

Le mandat qu’il s’est donné dans ce ciné-concert? Improviser en direct la trame sonore et musicale du film muet The General, qui est simultanément projeté au public sur grand écran. Un défi que le pianiste virtuose se plaît à relever d’une représentation à l’autre, illustrant l’histoire au rythme de son instrument.

«Musicalement, c’est un film intéressant. Ça roule très très vite et on plonge rapidement dans le vif du sujet, contrairement à certains films muets où c’est un peu plus monotone, parce que l’action débute lentement. Dans ce cas-ci, ça se déroule pendant la guerre de Sécession, alors il y a toute une série de poursuites et des cascades en train également, qui sont assez impressionnantes pour les moyens de l’époque!, souligne Roman Zavada. Comme c’est improvisé, je regarde le film une première fois en observant tous les petits détails à l’écran et ensuite je me lance! Il y a tellement d’informations en une heure et quart et les séquences changent très rapidement, alors je dois penser à ce qui s’en vient constamment. Et s’il y a des punchs, je dois être prêt.»

En symbiose
«C’est un exercice exigeant qui nécessite beaucoup de concentration. Je ne sais jamais comment je commence, ni comment je finis. J’improvise, je me renouvèle et j’ajoute de la nouveauté musicale à chaque interprétation. Ce qui est le plus important, c’est de trouver le bon moment. Parfois, un silence de dix secondes ou même d’une minute peut avoir un impact tellement significatif dans le film. C’est peut-être même ça le plus grand défi je pense: de laisser le film parler de lui-même», observe le pianiste, qui cumule une dizaine d’années d’expérience dans le ciné-concert. «Les gens sont tous sous le charme et ils finissent par oublier ma présence en fait, parce que la musique se fond avec ce qui se passe sur l’écran. Le film, le piano et moi, on est vraiment en symbiose!»

Le pianiste Roman Zavada présentera «Du cinéma muet au piano parlant» à la salle Pauline-Julien le dimanche 18 janvier, à 20h. Info: www.pauline-julien.com ou 514 626-1616.