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Train de l’Ouest: Des maires exigent un terminus à Sainte-Anne-de-Bellevue

Photo: Keith McAuliffe / TC Media

Des maires de l’Ouest-de-l’Île s’unissent pour exiger que le tracé du futur Train de l’Ouest se rende jusqu’au bout de l’île, soit à Sainte-Anne-de-Bellevue. Or, la Caisse de dépôt et placement du Quuébec (CDPQ), qui risque fort bien de financer ce projet de transport collectif, n’a pu confirmer à TC Media le corridor que prendra le train au-delà de Dorval.

La Coalition du Train de l’Ouest qui regroupe une quinzaine de maires et de gens d’affaires a rencontré les médias à la gare Valois de Pointe-Claire jeudi, deux semaines après l’annonce du partenariat entre la CDPQ et le gouvernement du Québec pour le financement d’infrastructures, dont le Train de l’Ouest, un projet d’environ un milliard$.

La Coalition milite depuis 2009 pour l’aménagement d’un train qui se rendrait de la gare Lucien-L’Allier, au centre-ville de Montréal, jusqu’à Sainte-Anne-de-Bellevue. Toutefois, des craintes subsistent à l’effet que le tracé final s’arrête à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, à Dorval.

«Au lendemain de l’annonce de ce partenariat, plusieurs citoyens nous ont contactés. Il est important pour nous que tout le monde soit sur la même longueur d’onde», indique le porte-parole de la Coalition du Train de l’Ouest, Clifford Lincoln.

Un tracé à définir
De son côté, la Caisse de dépôt, contactée par TC Media, indique envisager actuellement un trajet incluant une desserte à l’aéroport Trudeau, à Dorval.

Le train «ira du centre-ville à l’aéroport, c’est sûr», a déclaré Jean-Benoit Houde, un agent de communication à la CDPQ. Il ajoute que la CDPQ a l’intention de desservir l’Ouest-de-l’Île, mais que la planification du trajet au-delà de Dorval reste à définir.

Selon M. Houde, la Caisse de dépôt doit entamer un long processus, qui comprend une période d’analyse allant de 12 à 18 mois, pour déterminer le tracé du Train de l’Ouest.

Questionné sur la possibilité que le corridor puisse s’arrêter à Dorval, M. Lincoln, porte-parole de la Coalition du Train de l’Ouest, a rappelé qu’il reste bien des étapes avant que le trajet soit final.

«Avant toute chose, une loi doit être modifiée pour permettre à la Caisse de créer une filiale pour réaliser des travaux d’infrastructures. La Caisse m’a assuré que nous serons un partenaire définitif dans le projet et que nous serons consultés. On a aussi leur garantie pour le tracé», explique-t-il.

«Ce projet est souhaité par les citoyens de l’Ouest-de-l’Île depuis 20 ans», ajoute la mairesse de Baie-D’Urfé, Maria Tutino.

Doubler le nombre de départs
Il existe actuellement un train qui relie les gares Lucien-L’Allier et Hudson, mais les wagons de passagers doivent partager la voie avec les trains de marchandise, ce qui limite le nombre de passages quotidien.

À l’heure actuelle, on compte 26 départs par jour, ce qui est nettement insuffisant pour la Coalition du Train de l’Ouest d’autant plus qu’en dehors des heures de pointe, il n’y a pas de service.

Le projet du Train de l’Ouest prévoit un nouveau chemin de fer en parallèle aux rails actuels, ce qui pourrait permettre de doubler le nombre de départs par jour.

«Plus on a un moyen de transport fiable et régulier, plus les gens l’utilisent. Il faut que les gens qui se rendent au centre-ville le jour puissent revenir dans l’ouest en train même après 18h. Présentement, c’est impossible», raconte M. Lincoln.

La coalition suggère, dans une première phase, un trajet qui se rendrait jusqu’à Sainte-Anne-de-Bellevue avec des arrêts à 13 des 18 gares déjà existantes de la ligne Vaudreuil-Hudson. Puis, dans une deuxième phase, la poursuite du corridor ferroviaire jusqu’à la gare Vaudreuil.

Moteur de développement économique
La mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue vante les avantages d’un service de train plus fréquent sur le développement économique de l’Ouest-de-l’Île.

«À Sainte-Anne-de-Bellevue, on essaye de développer le secteur Nord et c’est un gros défi parce que les gens ont de la difficulté à s’y rendre. Pour attirer des entreprises dans ce secteur, il faut que les gens puissent s’y rendre à toutes heures», partage la mairesse Paola Hawa.

Le service ferroviaire sur la ligne Vaudreuil-Hudson transporte près de 17 000 passagers par jour, soit 3,8 millions par an, sur la base de 26 trains par jour.

En collaboration avec Anthony Abbondanza

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