Main dans la main contre l’austérité
Étudiants et professeurs du cégep Gérald-Godin ont unis leurs voix jeudi midi pour dénoncer les mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard. La manifestation éclair devant le collège de l’arrondissement L’Île-Bizard-Ste-Geneviève, qui s’inscrit dans le vaste mouvement national, a rassemblé une cinquantaine de personnes.
Selon Yves Jalbert, le président du syndicat des enseignants et professeur en philosophie du cégep Gérald-Godin, il est inacceptable que Québec coupe dans des services gouvernementaux en éducation qui rapportent pourtant beaucoup à la collectivité.
«C’est le cas de Chapeau les filles!, qui encourage les étudiantes à s’inscrire dans des métiers qui sont non traditionnels. Pourquoi couper un programme qui coûte environ 60 000$ à l’échelle de la province? Incompréhensible.»
De son côté, Liam Wolfs, vice-président aux affaires internes de l’association étudiante du cégep, trouve absurde ces mesures régressives. «On ne négocie pas le recul social, on le combat. Le gouvernement Couillard nous impose l’austérité en coupant dans tous les acquis sans que les voix qui s’élèvent pour contester soient écoutées.»
Indifférence au départ d’Yves Bolduc
Le groupe de manifestants a dû s’ajuster à la suite de l’annonce, plus tôt dans la journée, de la démission du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc. Ils ont été déçus de ne pas avoir pu scander «Ras le Bolduc» comme prévu.
Mais en ce qui concerne l’avenir, un ministre ou l’autre, ce sera du pareil au même au final selon monsieur Jalbert. «Je n’ai pas beaucoup d’espoir que ça change, parce que le successeur de monsieur Bolduc devra suivre la ligne du parti libéral. Il s’agira pour le premier ministre Philippe Couillard de trouver quelqu’un qui, au moins, comprend ce qu’il fait !»
D’autres actions à venir
Il est certain que les prochains mois s’annoncent tumultueux. Déjà le 2 avril et le 1er mai pour la fête des travailleurs, des actions à l’échelle nationale sont prévues. À court terme toutefois, aucune grève ne pointe à l’horizon pour la simple raison que les conventions collectives ne sont pas encore arrivées à échéances. Si l’hiver a été glacial, on nous prédit un printemps très chaud.