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Nouvelle ligne électrique à DDO: la Chambre de commerce appuie le projet aérien

Photo: François Lemieux/TC Media

Alors que la Ville de Dollard-des-Ormeaux et plus de 1000 résidents s’opposent à la construction d’une nouvelle ligne électrique aérienne de 315 kilovolts (kV) sur leur territoire, la Chambre de commerce de l’Ouest-de-l’Île de Montréal (CCOIM) a choisi d’appuyer le projet dans le cadre des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

«Selon la Régie de l’Énergie, les travaux augmenteront la fiabilité du réseau de transport et la continuité du service», peut-on lire dans le mémoire récemment déposé au BAPE par la CCOIM.

Selon eux, l’accès en tout temps à un réseau de distribution d’électricité fiable est un enjeu vital pour les activités commerciales et industrielles d’une région.

«Le projet Saint-Jean peut constituer un critère de poids pour les entreprises qui planifient prendre de l’expansion ou pour celles qui convoitent notre région pour s’y installer», lit-on dans le document.

La chambre mentionne par exemple l’établissement du siège social de Traffic Tech à Kirkland, le projet d’expansion de 46 M$ de Galderma et celui de 10,7 M$ par Medtronic CryoCath à Pointe-Claire ainsi que l’ouverture d’un premier centre de données au Québec par Cogeco à Kirkland, en plus de la création d’un système léger sur rail (SLR).

Même si la CCOIM ne s’oppose pas à une option souterraine de la nouvelle ligne, elle avoue ne pas avoir les compétences pour évaluer les coûts avancés par Hydro-Québec. La société d’État stipule qu’une ligne souterraine coûterait 45 M$ de plus qu’une ligne aérienne en plus de durer deux fois moins longtemps.

Projet controversé
Sur les 16 mémoires déposés au BAPE, neuf ont fait l’objet de présentations en audience publique le 17 mai dernier au centre civique de Dollard-des-Ormeaux.

Huit de ces documents suggèrent au BAPE d’enfouir la nouvelle ligne pour éviter des impacts potentiels sur la valeur marchande des propriétés et sur la santé des résidents.

Dans son mémoire, Gabriel Oprovici souligne diverses études scientifiques en provenance de l’Italie, la France, la Suisse et Israël, qui font des liens entre l’exposition aux champs électromagnétiques émises par les lignes de haute tension et les cancers, l’électro-hypersensibilité et les maladies neurodégénératives.

«Aucune étude ne démontre à 100% qu’il n’y a pas d’impact des champs électromagnétiques sur la santé. C’est la raison pour lequel les recherches continuent», affirme-t-il.

Ce dernier rappelle que les scientifiques mettent souvent plusieurs années avant d’établir un lien de cause à effet entre une substance potentiellement dangereuse et le cancer, comme ce fut le cas pour la cigarette au siècle dernier.

À la suite des audiences publiques qui se sont terminées le 17 mai, le BAPE a jusqu’au 17 août pour remettre ses recommandations au ministre du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques. Le ministère produira lui aussi un rapport sur le projet. Le conseil des ministres sera chargé de prendre une décision finale.

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