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Semaine d’hommages pour l’ex-arbitre Luc Lachapelle

L'arbitre Luc Lachapelle
L'arbitre Luc Lachapelle Photo: Gracieuseté de la LHJMQ

Pointe-aux-Trembles et le monde du hockey junior majeur québécois ont rendu hommage à l’ancien arbitre Luc Lachapelle cette semaine, un peu plus de deux ans après son décès.

La salle des arbitres de l’aréna Rodrigue-Gilbert portera désormais le nom de Luc Lachapelle, a décidé le conseil de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles le 4 avril dernier. En outre, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a intronisé l’ex-arbitre et agent correctionnel à son Temple de la renommée le 5 avril dernier, en même temps que quatre autres nouveaux membres.

«Je suis heureuse pour lui, car il le mérite. Il a travaillé fort toute sa vie et je suis contente que les géants tiennent compte de tout ce qu’il a fait pour le hockey junior majeur et le hockey mineur de Pointe-aux-Trembles», réagit son épouse Lucie.

«C’est sûr qu’on est fier de lui et qu’on aurait préféré l’avoir de son vivant au lieu d’à titre posthume, mais c’est toujours apprécié de voir son frère être reconnu pour le travail qu’il a fait», déclare pour sa part un des frères de Luc Lachapelle, Marc.

Luc Lachapelle a officié durant 22 saisons dans la LHJMQ et était l’un des bâtisseurs de l’Association du hockey mineur de Pointe-aux-Trembles (AHMPAT) vers la fin des années 1960.  Il a également officié à la Ligue nationale de hockey durant un conflit de travail des arbitres. Il s’est éteint en mars 2015 à 61 ans à la suite d’un long combat contre un cancer.


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Maître de la glace
En l’intronisant, la LHJMQ a décrit Luc Lachapelle comme le «maître» sur la glace à une époque où il n’y avait qu’un seul arbitre sur la patinoire. «Il imposait sa loi en interprétant le livre des règlements, parfois même, plus à sa façon que la direction de la ligue ne le voulait, mais tout en s’assurant de garder le plein contrôle des matchs», indique la Ligue dans sa description.

L’arbitre était également agent correctionnel durant sa carrière. On raconte qu’il était si respecté qu’un détenu a offert de riposter à sa place après le vandalisme de son véhicule, à la suite d’un match de la Coupe Memorial à Laval en 1994.

«Mon frère n’était pas un homer, comme on dit dans le hockey. Quand il voyait une pénalité, que ce soit l’équipe locale ou les visiteurs, il donnait la punition.»
– Marc Lachapelle.

Grand cœur
Au-delà de l’image de l’arbitre intraitable, Lucie garde le souvenir d’un mari bon vivant, facile à vivre, serviable et souriant, qui chantait parfois sur la patinoire quand les matchs étaient un peu plates.

«Mon mari avait un grand cœur, dit-elle. Il s’est occupé d’enfants handicapés, alors s’il en voyait au bord de la bande dans des chaises, il allait leur porter une rondelle, s’arrangeait pour les faire rire. Il n’était pas comme les autres arbitres qui se disaient qu’ils ne pouvaient pas faire ceci ou cela.»

Pour sa part, l’AHMPAT exprime sa fierté de voir le parcours de l’un de ses bâtisseurs être ainsi reconnu. «On a eu l’idée de nommer la chambre d’arbitre de l’aréna en son honneur parce qu’il est l’un des arbitres qui s’est rendu le plus loin possible et il vient d’ici», souligne le président de l’Association, Howard Grégoire.

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