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Ils veulent sauver le potager dans leur cour d’école

Les parents et écoliers profitent depuis 10 ans d'un potager qu'ils ont aménagé.
Les parents et écoliers profitent depuis 10 ans d'un potager qu'ils ont aménagé. Photo: Gracieuseté.

Les parents d’une école primaire veulent défendre bec et ongle un jardin comestible qui risque d’être rasé par la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Une pétition qui a recueilli près de 1000 signatures circule sur internet demandant la préservation de l’espace vert dans son état actuel. Celui-ci se trouve dans la cour de l’école Saint-Barthélemy, située dans Rosemont – La Petite-Patrie, depuis une dizaine d’années.

«On a l’impression d’avoir été consulté par la CSDM pour la forme», se désole Lydia Côté, parent de l’école, membre du Comité cour verte.

Cette dernière craint que la Commission scolaire, qui doit procéder à la rénovation de l’ensemble de la cour, ne réinstaure pas le lot de terre aménagé par les écoliers et leurs parents.

En effet, une analyse des sols faite par la CSDM aurait conclu qu’ils sont de qualité « AB », juste en deçà du grade « A », note de passage nécessaire pour permettre la présence de fruits et de légumes destinés à la consommation humaine.

Mme Côté conteste cette interprétation des résultats et a demandé à la Commission scolaire de publier le rapport d’analyse dans son entièreté, ainsi que les recommandations à l’origine de la décision de raser le jardin.

Un déversement d’huile sur le côté sud de la cour il y plusieurs années avait déclenché une première analyse des sols en 2015. Les experts de la firme Cima+ avaient alors confirmé que la qualité du sol du potager n’était pas impropre à la consommation, selon les parents du comité.

«On ne veut pas d’un espace recouvert de gravier et de bacs de jardinage. Ce n’est pas une solution qui est pratique, parce qu’il faudrait arroser les plants tous les jours et cela rendrait le jardinage moins accessible pour les enfants, souligne Mme Côté. On a déjà de la bonne terre qui selon la politique du ministère du Développement durable est d’assez bonne qualité pour cultiver des plants comestibles.»

Déjà, le Comité cour verte a reçu l’appui du commissaire Petite-Patrie–Rosemont-Ouest, Jean-François Gosselin, qui a l’intention de déposer un projet de résolution le 26 avril prochain au conseil des commissaires pour qu’une solution soit trouvée afin de garantir le maintien du jardin.

«C’est un projet qui est porté par la communauté depuis les dix dernières années. Les parents y investissent près de 5000$ par an et ce jardin comporte un aspect pédagogique que la CSDM doit supporter», insiste M. Gosselin.

À l’écriture de ces lignes, la CSDM n’avait pas répondu aux questions de TC Media.

Il est possible de consulter la pétition du Comité cour verte ici.

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