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RPP, ami des jeunes cyclistes

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Afin d’inciter les jeunes à adopter le transport actif, Rosemont – La Petite-Patrie (RPP) a sécurisé les abords de ses 23 écoles primaires. Une initiative saluée par l’organisme Vélo Québec, qui lui a décerné une mention spéciale, le 12 mai.

Le programme À pied, à vélo, ville active (APAVVA) a été lancé en 2005 par Vélo Québec.

« On encourage les enfants à revenir aux bons vieux modes de transport, ceux qu’on utilisait quand on était jeunes, soit le vélo et la marche. Ça permet de réduire la motorisation des parents, qui viennent les reconduire à l’école. C’est un des problèmes majeurs qui cause un sentiment d’insécurité chez les jeunes cyclistes et piétons », explique Annick St-Denis, directrice au transport actif chez Vélo Québec.

Déployé sur l’ensemble du territoire québécois, l’APAVVA proposait, jusqu’en 2011, des plans d’action ad hoc pour des établissements scolaires précis. Depuis, à Montréal, il mise sur une approche globale par arrondissement.

« En 2012-2013, on s’est notamment attardé à RPP. En travaillant directement avec l’administration locale, on a plus de portée. Au lieu de rencontrer les gens de l’équipe technique chaque fois, on le fait une fois pour tout le territoire », explique Mme St-Denis.

Si RPP n’est pas le seul arrondissement à avoir implanté des mesures d’apaisement de la circulation autour de ses établissements scolaires, il se démarque toutefois par son « approche systématique », soutient Mme Saint-Denis.

« On a commencé à travailler avec RPP en 2005; on y a réalisé sept projets à la pièce. En 2009, l’arrondissement a décidé de plancher sur un plan pour toutes ces écoles. On parle de 23 établissements, c’est beaucoup.

« Dans les autres arrondissements, on agit plutôt lorsque les écoles font une demande; ce n’est pas systématique », fait-elle valoir.

Au-delà du nombre d’interventions, RPP s’illustre aussi par la nature de la signalisation et des aménagements routiers proposés.

« Ce qu’on voit, c’est de la signalisation au-dessus de la rue, en porte-à-faux. La signalisation, il y en a tellement qu’on ne la voit plus. Lorsqu’elle est au-dessus de la chaussée, elle est directement dans le champ de vision du conducteur.

« À Rosemont, plusieurs efforts ont été déployés pour que ces lieux ne deviennent pas des axes de transit pour les voitures, que ce soit en mettant des bacs à fleurs ou en bloquant partiellement une entrée. Les vélos peuvent donc y circuler en sécurité », illustre-t-elle.

Préparer les cyclistes de demain

Alors que le partage de la route est au cœur de l’actualité – on n’a qu’à penser aux accidents tragiques survenus récemment dans La Petite-Patrie –, il est primordial de sensibiliser les cyclistes de demain à cet enjeu, croit la porte-parole de Vélo Québec. Le meilleur pour y parvenir est d’initier les enfants au vélo dès leur plus jeune âge.

« Malheureusement, bien qu’on constate une augmentation de la pratique du vélo au Québec, celle-ci est en baisse chez les jeunes. C’est le seul groupe d’âge où on constate cette tendance. C’est important de trouver des opportunités pour les initier à la pratique du vélo et pour ça, il faut que ce soit sécuritaire », indique-t-elle.

Elle invite les parents à déterminer des parcours sécuritaires avec les enfants et à les accompagner à vélo, afin de les encadrer.

« On est en train de développer un programme pour amener les jeunes à être autonomes et en sécurité sur les routes. C’est une certification qui se ferait à l’école; une sorte de permis de conduire pour vélo. On en est au stade pré-projet pilote », annonce Mme St-Denis.

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