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Violence conjugale : un amour toxique

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
La ligne entre la passion et la jalousie est parfois très mince. Les parents de la victime, Marlène et Mourad, l’ont appris à leurs dépens.

Si au départ Jonathan Mahautière, le présumé meurtrier de l’adolescente assassinée au motel Chablis, projetait l’image d’un garçon « poli », « réservé » et « timide », celui-ci est rapidement devenu envahissant.

« C’était son premier amour, elle était aux anges. Il semblait tranquille et poli; c’est pour ça qu’on l’a laissé entrer chez nous », explique Mourad, le beau-père de la défunte, faisant valoir que le jeune homme prenait part aux différentes activités familiales (repas, fêtes, vacances camping).

« C’est après un an que ça s’est gâté. Il a commencé à appeler souvent. Il pouvait le faire 10 fois pendant qu’on était en train de souper, jusqu’à ce qu’on réponde. C’en était harcelant », continue Marlène.

Même chose lorsque l’adolescente étudie ou sort avec ses sœurs et ses amies. Si bien, qu’un jour, elle demande à sa mère d’intervenir.

« Au début, je percevais ça comme une amourette; deux jeunes qui ne se lâchent pas. Mais à la fin, ce n’était plus ça. Je voyais que ç’allait moins bien entre eux. J’ai donc appelé Jonathan et je lui ai dit que ma fille avait besoin d’espace. Elle ne voulait pas nécessairement le laisser, elle souhaitait simplement prendre ses distances et laisser aller les choses.

« Après le décès, Chloé [la jumelle de la victime] m’a confié qu’il y a eu un atelier de sensibilisation à l’école sur la violence conjugale. Sa soeur a pris un dépliant que distribuaient les policiers et ensemble, elles ont évalué sa relation avec Jonathan. Elles avaient coché tous les énoncés… », laisse savoir Marlène.

Mobilisation contre la violence amoureuse

Lorsqu’on lui demande le message qu’elle aimerait passer aux adolescentes, Marlène répond immédiatement « Les filles, je ne vous laisserai pas tomber ».

Elle souhaite ardemment que sa fille ne soit pas morte en vain. Elle compte s’engager activement auprès d’un organisme de soutien pour les victimes de violence conjugale et envisage de donner des conférences dans les écoles secondaires.

« Le 16 juillet, Jonathan va repasser en cour. J’aimerais qu’on ne me laisse pas tomber, que les adolescentes et les femmes se mobilisent pour rendre hommage à ma fille », indique-t-elle, invitant celles qui voudraient prendre part à l’événement à communiquer avec elle au marylou995@hotmail.com.

 

Pour en savoir plus:

Décès d’une adolescente au motel Chablis : « Je veux qu’on se souvienne d’elle »

Double offensive contre la violence conjugale

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