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Trop de terrasses, pas assez de trottoirs

Beauchemin Philippe - TC Media
Il suffit de se promener dans la Petite-Italie pour constater le grand nombre de terrasses sur cette artère très animée. Cependant, pour une personne utilisant un fauteuil roulant ou encore une poussette pour bébé, il peut devenir difficile de circuler sur le trottoir. Une situation qui préoccupe le Regroupement des activistes pour l’inclusion sociale (RAPLIQ).

« C’est difficile de se promener sur le trottoir sur le boulevard Saint-Laurent. Il y a des chaises et des tables partout, on ne respecte pas le règlement et c’est comme ça depuis des années. Mais là, il faut que ça cesse. Il est temps que le maire de l’arrondissement agisse, qu’il impose une réglementation stricte. Sinon, il nous faudra porter plainte devant la Commission des droits de la personne », laisse entendre Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ.

François W. Croteau dit être au fait de la problématique. « Je sais que l’obligation d’avoir un dégagement de 1,5 mètre sur le trottoir a été difficilement respectée par le passé. On a travaillé avec les gens de la Société de développement commerciale (SDC) de l’endroit pour trouver des solutions et faire respecter le règlement, mais on constate que ça n’a pas été un succès. C’est dommage parce que c’est le seul endroit dans l’arrondissement où on vit cette problématique. De plus, on nous a même rapporté des cas où des mères avec des poussettes ont dû descendre dans la rue, en sens contraire de la circulation, pour simplement contourner les terrasses sur trottoir. C’est inacceptable. C’est une question de sécurité. Il faut maintenant envisager une solution à long terme. »

Cette solution pourrait bien être l’obligation, dès l’an prochain, pour les tenanciers d’installer leur terrasse dans les espaces de stationnement sur rue. C’est ce qu’on appelle des contre-terrasses. « Pour cette année, il est trop tard, indique le maire de Rosemont – La Petite-Patrie. Mais d’ici au printemps prochain, il faut penser sérieusement à cette option. En fait, je ne vois pas vraiment d’autres alternatives que l’obligation d’avoir des contre-terrasses, là où on peut en faire, pour régler définitivement le problème. »

Du côté de la SDC Petite-Italie – Marché Jean-Talon, on affirme travailler jour après jour avec les commerçants, les Travaux publics et l’arrondissement pour s’assurer du respect du règlement. « On est en constante communication. Nos membres sont conscients de cette problématique et je peux vous dire qu’ils font tout pour que soit respecté le règlement. Par contre, il ne faut pas oublier que le public, les clients, eux aussi ont un rôle à jouer. Il faut leur rappeler de ne pas trop bouger les tables, les chaises, de laisser passer les gens. Moi, je dis que la meilleure solution est toujours le dialogue. Il faut que les commerçants, les clients, l’arrondissement et les organismes [de défense] se parlent. On peut trouver des solutions ensemble », souligne Roberto Tassinario, directeur général de l’organisme.

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