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Les intersections dégagées en 2016 dans Rosemont-La Petite-Patrie

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Le Code de la sécurité routière n’est pas toujours respecté dans Rosemont–La Petite-Patrie. En vertu de l’article 386, plus aucun véhicule ne devrait stationner à moins de cinq mètres d’une intersection, d’un passage pour piétons ou encore d’une borne-fontaine. Si certains arrondissements ont pris des mesures pour faire respecter la loi, Rosemont–La Petite-Patrie se laisse encore deux ans.

«Essayez de voir ce qui arrive à droite ou à gauche dans le Vieux-Rosemont, lance Pierre Rogué, un résident très engagé dans plusieurs groupes cyclistes. Je suis aussi un conducteur et c’est horrible d’avoir une bonne visibilité».

Il n’y a pas que dans le quartier de Rosemont où le partage de la route est compliqué. La sécurité des piétons et des cyclistes est une forte préoccupation des citoyens. Il faut dire que les chiffres parlent d’eux-mêmes; depuis le début de l’année, le poste de quartier 35 a recensé 221 accidents avec blessés. Près de la moitié était des piétons ou des cyclistes. Trois personnes sont d’ailleurs décédées.

Prendre les choses en main
«À partir de 2016, il n’y aura plus d’intersections où l’on pourra se stationner à moins de cinq mètres», affirme François Limoges, conseiller du district de Saint-Édouard.

Rosemont–La Petite-Patrie n’est pas le seul arrondissement concerné. C’est l’ensemble du territoire montréalais qui devra se conformer très bientôt à la réglementation. Alors, pourquoi attendre 2016 pour cela? Le maire, François Croteau explique que son administration a choisi de «prendre son temps pour avoir une planification intégrée et complète». En clair, les services réfléchissent actuellement à la stratégie à mettre en place.

«On pourrait agir de façon improvisée et mettre de la peinture jaune partout pour protéger le cinq mètres, indique M. Croteau, mais on veut s’assurer de ne pas faire le travail en double.»

L’arrondissement planche actuellement à cartographier les endroits où seront réalisées de nouvelles saillies de trottoir et où seront implantés de nouveaux stationnements à vélo. Une fois la carte réalisée, les intersections restantes pourraient recevoir un marquage jaune au sol.

stationnement 5 mètres
Exemple d’aménagement réalisé pour protéger le cinq mètres.

Des actions jugées trop lentes

Depuis 2009, 165 saillies ont été aménagées sur les territoires affirme l’arrondissement et une trentaine de zones scolaires ont également été sécurisées. Ces actions ont forcé un dégagement de cinq mètres aux intersections.

Cependant, certains résidents commencent à trouver le temps long. «On n’a pas besoin d’attendre deux ans pour faire appliquer la loi, rétorque M. Rogué. Il faut juste mettre des billets de courtoisie pendant un mois pour faire comprendre aux gens que c’est interdit.»

M. Croteau reconnaît volontiers que ces stationnements «n’auraient jamais dû exister». «Si vous allez à Québec et que vous vous stationnez dans un cinq mètres, vous allez avoir une contravention. Il n’y a pas d’indication, mais les policiers font respecter le Code de la route».

À Montréal, certains arrondissements ont déjà pris les choses en main. Verdun a présenté, il y a déjà trois ans, un plan de «dégagement visuel aux intersections» et Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension a également apposé de la peinture jaune au sol, depuis le mois de juin.

Au printemps prochain, un groupe de cyclistes prévoit mener une campagne appelée «Adoptez un coin de rue» où les citoyens pourront désigner un coin de rue qu’ils considèrent particulièrement dangereux.

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